Les dieux égyptiens
Un panthéon en perpétuelle évolution

Fragments d’idoles ou de statuettes de dieux égyptiens
Enfant, Horus est piqué par un scorpion envoyé par Seth. Sa mère Isis le fait renaître, répétant le rôle qu’elle a tenu auprès d’Osiris. La rivalité entre Seth et Horus dure longtemps, avant que Thot n’y mette un terme et qu’Horus l’emporte sur le dieu du mal.
Anubis (en bas à gauche) est le dieu de la mort, même s’il est dans un second temps remplacé par Osiris dans cette fonction. Représenté sous la forme d’un chacal ou d’un homme à tête de chacal, il reste le gardien des rites funéraires et guide le mort dans l’au-delà jusqu’à Osiris qui décidera de son sort.

Vallée des Roi : bas-reliefs peints
Certains noms de peintres sont parvenus jusqu’à nous : ainsi l’Égyptien Aristide de Thèbes à qui l’on doit la peinture à l’encaustique (ou à la cire) au IVe siècle av. J.-C., ou Cléophante de Corinthe qui expérimenta le camaïeu (peinture monochrome imitant les bas-reliefs).
Le panthéon des dieux égyptiens est un système complexe et mouvant. Il compte plusieurs centaines de dieux incarnant des éléments naturels, des événements, des sentiments ou des lieux précis… Certains peuvent prendre plusieurs formes, l’une humaine, l’autre animale, d’autres se confondent ou peuvent évoluer en prenant les attributs d’un autre dieu.
Amon-Rê, le père des dieux
Le temple le plus important du complexe de Karnak est consacré à Amon-Rê, l’un des dieux du panthéon égyptien. Amon est d’abord un dieu peu connu de Haute Égypte. Mais quand Thèbes devient la capitale au Moyen Empire, Amon change de statut. Créateur de la vie, il est considéré comme le père des dieux. Il peut prendre la forme d’un homme ou d’un bélier. Assimilé progressivement à Rê ou Ra, dieu du soleil plus ancien, il adopte alors le nom d’Amon-Rê.

Amon-Rê

Karnak, salle hypostyle du temple d’Amon-Rê
À Karnak en Égypte, se trouve le plus grand complexe religieux de l’Antiquité. Sa construction s’échelonne sur 2000 ans.
Son édifice le plus remarquable est le temple d’Amon-Rê avec sa forêt de colonnes. En forme de papyrus ouverts ou fermés, elles rappellent combien la civilisation égyptienne vit au rythme des crues du Nil. La grande salle "hypostyle" (soutenue par des colonnes) mesure 102 m sur 53 et compte 134 colonnes florales de 21 à 25 m de haut. Les colonnes les plus imposantes ont une circonférence de 15 m.
© Bibliothèque nationale de France
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La déesse mère tout-puissante : Isis

La divinité Isis
Quand Osiris est tué et démembré par son frère Seth, Isis parcourt tout le pays pour rassembler les membres de son mari, accomplir les rites funéraires et lui donner ainsi accès à la vie éternelle. Isis donne ensuite naissance à Horus.
Bibliothèque nationale de France
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Quand son mari Osiris est tué et démembré par son frère Seth, Isis parcourt tout le pays pour rassembler les membres de son mari, accomplir les rites funéraires et lui donner ainsi accès à la vie éternelle. Isis donne ensuite naissance à Horus.
Correspondances mythologiques
Isis incarne la déesse mère toute-puissante, une figure de la vie que l’on retrouve dans toutes les religions. Chez les Grecs et les Romains, elle se rapproche de la déesse des moissons Déméter, qui oblige le dieu des enfers Hadès à lui rendre sa fille Perséphone au printemps et en été.
Osiris, le dieu des morts
Osiris est l’un des dieux les plus vénérés du panthéon égyptien. Il est le fils de Geb, dieu de la terre, et de Nout, déesse du ciel, qui ont un autre fils, Seth, et deux filles, Nephtys et Isis. Cette dernière devient la femme d’Osiris.
Légende d’Osiris
Jaloux du pouvoir de son frère, Seth le tue et le démembre, éparpillant les morceaux dans tout le pays. Isis parcourt l’Égypte pour retrouver les restes de son mari. Quand les rites funéraires sont enfin accomplis, Osiris entreprend son voyage vers l’immortalité et devient le dieu des morts.
Il est représenté enveloppé d’un vêtement blanc très étroit, qui devient celui des momies enveloppées de bandelettes.

Osiris
Jaloux du pouvoir de son frère, Seth le tue et le démembre, éparpillant les morceaux dans tout le pays. Isis parcourt l’Égypte pour retrouver les restes de son mari. Quand les rites funéraires sont enfin accomplis, Osiris entreprend son voyage vers l’immortalité et devient le dieu des morts. Il est représenté enveloppé d’un vêtement blanc très étroit, qui devient celui des momies enveloppées de bandelettes.
Horus, fils d'Iris et Osiris

La divinité Horus
Horus est le fils d’Osiris et Isis. Représenté sous forme d’un faucon ou d’un homme à tête de faucon, il est considéré comme le premier des pharaons, à qui il confère son caractère divin.
Bibliothèque nationale de France
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Horus est le fils d’Osiris et Isis. Représenté sous forme d’un faucon ou d’un homme à tête de faucon, il est considéré comme le premier des pharaons, à qui il confère son caractère divin.
Enfant, Horus est piqué par un scorpion envoyé par Seth. Sa mère Isis le fait renaître, répétant le rôle qu’elle a tenu auprès d’Osiris. La rivalité entre Seth et Horus dure longtemps, avant que Thot n’y mette un terme et qu’Horus l’emporte sur le dieu du mal.
Anubis, gardien des rites funéraires

Anubis, gardien des rites funéraires
Anubis est le dieu de la mort, même s’il est dans un second temps remplacé par Osiris dans cette fonction. Représenté sous la forme d’un chacal ou d’un homme à tête de chacal, il reste le gardien des rites funéraires et guide le mort dans l’au-delà jusqu’à Osiris qui décidera de son sort.
Bibliothèque nationale de France
Bibliothèque nationale de France
Anubis est le dieu de la mort, même s’il est dans un second temps remplacé par Osiris dans cette fonction. Représenté sous la forme d’un chacal ou d’un homme à tête de chacal, il reste le gardien des rites funéraires et guide le mort dans l’au-delà jusqu’à Osiris qui décidera de son sort.
Thot, le scribe des dieux

Thot, le scribe des dieux
Thot est le dieu de la sagesse et de l’écriture, dont la fonction est d’être le scribe des autres dieux. Le babouin et l’ibis sont les deux visages du dieu Thot. Le babouin accueille le lever du jour de ses cris, c’est pourquoi les Égyptiens l’associent au culte solaire. Il en vient ainsi à incarner ceux qui honorent les lumières de la connaissance.
L’ibis fouille le sol de son long bec pour se nourrir. La recherche de nourriture et l’extrémité de son long bec dans le limon suggèrent le mouvement du calame lors de l’acte d’écriture.
© BnF
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Thot est le dieu de la sagesse et de l’écriture, dont la fonction est d’être le scribe des autres dieux.
Le babouin et l’ibis sont les deux visages du dieu Thot. Le babouin accueille le lever du jour de ses cris, c’est pourquoi les Égyptiens l’associent au culte solaire. Il en vient ainsi à incarner ceux qui honorent les lumières de la connaissance. L’ibis fouille le sol de son long bec pour se nourrir. La recherche de nourriture et l’extrémité de son long bec dans le limon suggèrent le mouvement du calame lors de l’acte d’écriture.
Une déesse bénéfique : Hathor
Contrairement à Seth, Hathor est une déesse bénéfique, qui représente l’amour, la beauté, le bonheur et la musique.
Sous sa forme animale, elle est représentée avec une tête de vache, ou comme une femme portant un disque solaire entre sa coiffe cornue. Hathor est à l’origine d’un style particulier de colonnes dans les temples rendant hommage à une figure féminine : les colonnes hathoriques, dont le chapiteau est sculpté d’un visage aux oreilles de vache.

Hathor
Imhotep, architecte devenu dieu

Imhotep : un architecte devient dieu
En constante évolution, le panthéon égyptien est capable d’accueillir de nouveaux dieux. Ainsi, Imhotep, architecte de la première pyramide de pierre à Saqqarah, autour de 2 700 av. J.-C., devient un dieu au cours de la Basse Époque égyptienne (– 750 à – 332). Pour les Grecs, il s’identifie à Asklépios (Esculape), le dieu des médecins.
© BnF
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En constante évolution, le panthéon égyptien est capable d’accueillir de nouveaux dieux. Ainsi, Imhotep, architecte de la première pyramide de pierre à Saqqarah, autour de 2 700 av. J.-C., devient un dieu au cours de la Basse Époque égyptienne (– 750 à – 332).
Pour les Grecs, il s’identifie à Asklépios (Esculape), le dieu des médecins.