La sécurité

La sécurité au Moyen Âge

Des échelles et des plans inclinés pour accéder aux échafaudages
Des échelles et des plans inclinés pour accéder aux échafaudages | © Bibliothèque nationale de France

On accède aux plates-formes des échafaudages soit par des échelles, soit par des plans inclinés. Ces derniers, en bois ou en clayonnage, comportent souvent des barres transversales clouées sur leur plan supérieur pour éviter les glissades.

Les travailleurs se font aussi des blessures avec des outils pointus ou coupants. D’autres se brûlent avec de la chaux vive, car seuls les plus expérimentés (les maîtres maçons et tailleurs de pierre) se voient fournir des gants de protection.

Ces mesures de sécurité demeurent largement insuffisantes, et les accidents restent nombreux.

Des accidents nombreux
Des accidents nombreux |

© Bibliothèque nationale de France

Accident et miracle sur un chantier médiéval
Accident et miracle sur un chantier médiéval | © Bibliothèque nationale de France

On accède aux plates-formes des échafaudages soit par des échelles, soit par des plans inclinés. Ces derniers, en bois ou en clayonnage, comportent souvent des barres transversales clouées sur leur plan supérieur pour éviter les glissades.

Les travailleurs se font aussi des blessures avec des outils pointus ou coupants. D’autres se brûlent avec de la chaux vive, car seuls les plus expérimentés (les maîtres maçons et tailleurs de pierre) se voient fournir des gants de protection.

Ces mesures de sécurité demeurent largement insuffisantes, et les accidents restent nombreux.

La sécurité au 19e siècle

Maçons en haut d’échafaudages
Maçons en haut d’échafaudages |

© BnF

Coupeau tombant de l’échafaudage
Coupeau tombant de l’échafaudage |

© BnF

Au 19e siècle, de nombreux artistes mettent à profit leurs talents pour dénoncer les dangers auxquels sont exposés les ouvriers sur les chantiers de construction. Beaucoup publient leurs dessins dans les journaux. Ainsi, cette image de Steinlein accompagne la chanson de Maurice Boukay “Tu t’en iras les pieds devant”, expression qui rappelle la fatalité de la mort. Perchés sur des échafaudages aériens, les deux maçons (que l’on reconnaît grâce à leurs ceintures de flanelle rouge) observent un cortège funèbre. On ne remarque aucune mesure de sécurité : les ouvriers ne portent ni baudrier, ni ceinture, ni même de casque.

Pourtant, c’est au 19e siècle que se développe une préoccupation nouvelle pour l’hygiène et la sécurité. Des mesures prises progressivement dans l’industrie en plein essor s’imposent peu à peu dans le bâtiment. Pionnière du secteur, la Société mutuelle d’assurance de la chambre de la maçonnerie est créée en 1854. Elle s’attache d’abord à secourir les maçons blessés. Mais dans un second temps, elle impose l’idée de prévention, en faisant respecter les règles de sécurité.

La sécurité au 20e siècle

"Un casque c’est ridicule... jugez vous-même ! "
"Un casque c’est ridicule... jugez vous-même ! " |

© BnF

"Que préférez-vous ? "
"Que préférez-vous ? " |

© BnF

Néanmoins, il faut attendre le 20e siècle, et même les années 1950, pour observer une généralisation des normes de sécurité : les chantiers s’équipent peu à peu de garde-corps, baudriers, périmètres réservés…

Mais le souci de sécurité ne se limite pas à la prévention des accidents. La reconnaissance de certaines pathologies professionnelles s’impose aussi. Dans le domaine de la maçonnerie, de nombreux journaux professionnels abordent, à partir de la fin du 19e siècle, le sujet de la "gale du ciment", maladie de peau semblable à un eczéma, assez douloureuse pour empêcher le maçon d’exercer son métier.
Trois dates clés marquent des avancées importantes pour la santé et la sécurité au travail :

  • 1946 : création de la médecine du travail ;

  • 1973 : création de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT) ;

  • 1982 : les lois Auroux élargissent les missions des comités d’hygiène et de sécurité et les droits des salariés sur leurs conditions de travail.

Grâce à ce dispositif, le nombre d’accidents du travail rapporté au nombre de salariés du BTP ne cesse de baisser entre 1955 et 2 008.