La cité ouvrière
À la fin du 19e siècle, 2 200 ouvriers travaillent à l’usine de Noisiel et produisent 70 tonnes de chocolat par jour.
Devenu maire de Noisiel, Émile-Justin Menier suit l’exemple d’autres industriels de l’époque, qui cherchent à fidéliser la main-d’œuvre en construisant aux abords de leur usine des logements qui améliorent les conditions de vie des ouvriers.
Il lance en 1874 la construction de 66 maisons ouvrières et d’une école. Pour une meilleure circulation de l’air (préoccupation hygiéniste chère à l’époque), les maisons sont disposées en quinconce.
Chaque logement comprend deux chambres, une cuisine et un séjour ; chacun dispose d’un potager.
Peu à peu, la cité s’enrichit de lavoirs, de bains douches, de cabinets médicaux et de pharmacies, car l’hygiène et la santé sont des préoccupations essentielles. Des magasins d’approvisionnement sous forme de coopératives sont aussi implantés. Une école, placée à dessein au centre de la cité, est aussi ouverte pour les garçons et les filles. On y accueille les plus jeunes à partir de 3 ans.
En 1898 est ajoutée une maison de retraite.
L’exemple de Noisiel est à rapprocher de celui du familistère de Guise, "palais social" de Jean-Baptiste André Godin, situé dans le nord de la France.