La construction du viaduc de Garabit
Au moment où il est mis en chantier, la construction du viaduc de Garabit relève de l’exploit. Car, pour franchir les gorges très escarpées de la Truyère, il faut un pont d’une hauteur exceptionnelle. Conçu par les architectes Léon Boyer et Gustave Eiffel, l’ouvrage est réalisé en 4 ans, grâce à l’adoption de techniques totalement innovantes, qu’Eiffel reprendra et perfectionnera pour la Tour Eiffel.
Ses dimensions (longueur de 564 mètres et hauteur de 122) en font au moment de son achèvement le plus grand ouvrage métallique du monde. Il sera détrôné en 1890 par le pont ferroviaire sur le Forth.
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Construction du viaduc de Garabit
Avant même le début des travaux, le chantier du viaduc de Garabit nécessite la mise en place de certaines infrastructures. On voit ainsi sur l’image un pont de bois provisoire, ou "pont de service", édifié à 33 mètres au-dessus du fond de la vallée et qui permet le transport des matériaux et le passage des ouvriers. Une ligne téléphonique relie aussi les deux rives.
Pour la construction de cet ouvrage éloigné de toute ville, il faut aussi prévoir un village provisoire pour les ouvriers, qui seront plus de 400. Des dortoirs et des cantines sont aménagés, mais aussi des entrepôts pour abriter les matériaux, des bureaux, et mêmes des écuries pour les chevaux et les bœufs qui assurent le transport.
© Bibliothèque nationale de France
La construction du Viaduc de Garabit
Le viaduc se compose d’une longue poutre de fer reposant sur des piles métalliques. L’ensemble est soutenu par un grand arc qui enjambe la rivière. Le montage de l’arche commence le 24 juin 1883. Le chantier débute en même temps sur les deux rives. La jonction a lieu le 26 avril 1884. Ce jour-là, a lieu le clavage : les deux arcs inachevés se rejoignent pour former l’arche complète, au son du canon qui célèbre l’événement
© Bibliothèque nationale de France
La construction du Viaduc de Garabit
Le viaduc se compose d’une longue poutre de fer reposant sur des piles métalliques. L’ensemble est soutenu par un grand arc qui enjambe la rivière.
Le tablier métallique est fabriqué en deux parties, sur les deux rives. Les éléments sont assemblés et posés sur roulettes. Ils sont ensuite poussés dans le vide au fur et à mesure de la construction, jusqu’à être soutenus par une pile. Cette opération délicate, où l’effondrement est toujours à craindre, s’appelle le "lançage" ou le "poussage".
Le tablier côté Marvejols (282 mètres) est monté par 35 ouvriers en 164 jours. De l’autre côté, il faut 60 jours pour un tablier de 103 mètres. Pour protéger les ouvriers sur ce chantier vertigineux, on a tendu un simple filet en contrebas du tablier. Des mesures de sécurité qui nous paraissent bien insuffisantes aujourd’hui !
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Vue de l’arc en montage, côté Neussargues
Le montage de l’arche commence le 24 juin 1883. Le chantier débute en même temps sur les deux rives, sans échafaudage, mais au moyen de câbles arrimés en haut des piles. La jonction a lieu le 26 avril 1884. Les deux arcs inachevés se rejoignent pour former l’arche complète, dont la partie supérieure se trouve à 122 mètres au-dessus de la rivière. Un coup de canon célèbre le succès de cette opération délicate.
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Une structure en métal mais tout en souplesse
La construction du Viaduc de Garabit
Le viaduc se compose d’une longue poutre de fer reposant sur des piles métalliques. L’ensemble est soutenu par un grand arc qui enjambe la rivière. Le montage de l’arche commence le 24 juin 1883. Le chantier débute en même temps sur les deux rives. La jonction a lieu le 26 avril 1884. Ce jour-là, a lieu le clavage : les deux arcs inachevés se rejoignent pour former l’arche complète, au son du canon qui célèbre l’événement
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La construction du Viaduc de Garabit
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Édition
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