Les illustrations de la Description de l’Égypte
En 1798, Bonaparte se lance dans la campagne d’Égypte afin de lutter contre l’implantation de la Grande-Bretagne en Méditerranée et de prendre position sur la route des Indes.
L’expédition militaire se double d’une expédition scientifique. Une commission de 167 savants français (âgés en moyenne de 23 ans, le plus jeune ayant 15 ans ! ) est chargée d’étudier le pays et de recueillir une masse considérable de données scientifiques. Elle compte notamment dans ses rangs Vivant Denon (dessinateur et écrivain), Geoffroy Saint-Hilaire (naturaliste), Gaspard Monge (mathématicien), Claude Berthollet (chimiste)…
Au cours de la campagne d’Égypte, la commission des Sciences et des Arts mesure et dessine les monuments du pays, relève fresques et bas-reliefs, prend des scènes sur le vif et étudie la faune et la flore à travers des centaines de schémas, dessins, croquis et plans de styles variés.
Les savants tirent de leurs observations une monumentale Description de l’Égypte, ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l’expédition de l’Armée française. L’ouvrage comporte 10 volumes de textes et 13 volumes de planches (près de 900 planches, certaines en couleur), consacrés à trois thématiques – l’Antiquité, l’État moderne et l’histoire naturelle – et enrichis de cartes. Alors que l’armée française sort vaincue des opérations militaires, cette entreprise éditoriale vise à rétablir le prestige de l’empereur sur le terrain scientifique.
L’édition de cette œuvre monumentale s’étale de 1810 à 1829. L’intérêt, déjà énorme, est relancé par le déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion en 1822.
L’album présente en premier lieu une sélection d’images ayant trait à l’architecture antique puis quelques illustrations sur le monde arabe et la faune d’Égypte.
Frontispice de la Description de l’Égypte, vol.I
Les savants de la Commission des sciences et des arts au jardin de l’Institut d’Égypte au Caire
La pyramide de Khéphren à Gizeh et le Sphinx
Des savants mesurent le sphinx de Gizeh
Plan et coupe générale d’un temple de l’île de Philae sur le Nil
Élévation du palais de Ramsès III, Thèbes, Médinet Habou
Mots-clés
© BnF
Palais de Ramsès III à Médinet Habou : péristyle et vue intérieure
Différentes formes de pyramides égyptiennes
En haut à droite, la pyramide de Houni est dite "la fausse pyramide". Sa silhouette actuelle serait due à l’érosion des parois extérieures, laissant à nu le noyau de l’édifice.
Thèbes, les colosses de Memnon, statue du colosse du sud
Palais de Ramsès III à Médinet Habou : bas-relief (chasse au lion)
© BnF
Fragments d’idoles ou de statuettes, têtes (Anubis, Thot, Horus...)
Collection d’objets antiques (bustes, statuettes, fragments, idoles...)
Momie d’homme de face et de profil (Thèbes)
- Les plus pauvres sont simplement enterrés dans le sable du désert, où leur corps se dessèche naturellement.
- Les pharaons sont les premiers à se faire embaumer : les viscères sont enlevés du corps, qui est ensuite desséché dans un bain de sel, avant d’être enduit d’huiles parfumées et entouré de bandelettes.
- Peu à peu, les classes les plus riches adoptent aussi cette technique de momification.
Peintures du 5e tombeau des rois à l’est
Au cours de la campagne d’Égypte, la commission des Sciences et des Arts mesure et dessine les monuments du pays, relève fresques et bas-reliefs, prend des scènes sur le vif et étudie la faune et la flore à travers des centaines de schémas, dessins, croquis et plans de styles variés.
Les savants tirent de leurs observations une monumentale Description de l’Égypte, ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l’expédition de l’Armée française. L’ouvrage comporte 10 volumes de textes et 13 volumes de planches (près de 900 planches, certaines en couleur), consacrés à trois thématiques – l’Antiquité, l’État moderne et l’histoire naturelle – et enrichis de cartes. Alors que l’armée française sort vaincue des opérations militaires, cette entreprise éditoriale vise à rétablir le prestige de l’empereur sur le terrain scientifique.
L’édition de cette œuvre monumentale s’étale de 1809 à 1829. L’intérêt, déjà énorme, est relancé par le déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion en 1821.
L’album présente en premier lieu une sélection d’images ayant trait à l’architecture antique puis quelques illustrations sur le monde arabe et la faune d’Égypte.
Vallée des Rois : peintures dans la salle des harpes dans le cinquième tombeau à l’est
Certains noms de peintres sont parvenus jusqu’à nous : ainsi l’Égyptien Aristide de Thèbes à qui l’on doit la peinture à l’encaustique (ou à la cire) au IVe siècle av. J.-C., ou Cléophante de Corinthe qui expérimenta le camaïeu (peinture monochrome imitant les bas-reliefs).
Bas-reliefs peints à Karnak
© BnF
Façade de l’Institut d’Égypte au Caire, dans le palais de Hassan-Kachef (élévation)
Flèche, fourneaux de pipes, coffret en nacre (artisanat égyptien)
- Direction éditoriale
Françoise Juhel, Éditions multimédias, BnF
Édition
Nathalie Ryser, Éditions multimédias, BnF
Traitement iconographique
Gisèle Nedjar, Éditions multimédias, BnF
© Bibliothèque nationale de France, 2014
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