Le chaume

Couvreurs sur un toit de chaume
Cet Art du couvreur du 18e siècle montre des artisans en train de mettre en place un toit de chaume, matériau le plus couramment employé à la campagne.
Au fond à droite, le chaumier cueille le chaume avec une serpe. Au premier plan, d’autres artisans les lient en bottes et les transportent sur le toit.
Sur le toit, un couvreur pose et fixe le chaume. La partie inférieure de l’image permet de découvrir les outils nécessaires à la pose de ce type de couverture. Elle montre aussi la manière dont les bottes sont liées, ainsi que la pente assez forte (autour de 45°) nécessaire pour qu’un toit de chaume reste étanche (l’eau doit pouvoir y ruisseler sans stagner).
© BnF
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Le toit de chaume
La matière première est cueillie par le chaumier qui la peigne et la calibre pour la rassembler en paquets. On utilise parfois aussi des roseaux. Sur le toit, le couvreur pose les liteaux (ou “condorses”), baguettes horizontales sur lesquelles seront cousus les paquets avec un raphia très fort ou des fils métalliques. Deux personnes interviennent pour la pose : le couvreur, qui place les paquets, et le batteur, qui égalise le niveau en tapant sur la paille avec une batte ou une palette en bois. Pour être le plus étanche possible, le toit doit être très pentu : environ 45°. Avec une couche de 15 à 30 cm d’épaisseur, le toit de chaume garantit une très bonne isolation thermique et phonique.
Le chaume est la paille qui reste dans le champ après la moisson. Ce matériau disponible partout, ou presque, couvre la majorité des bâtiments à la campagne, jusqu’au 19e siècle. La tradition subsiste de nos jours dans certaines régions, comme la Normandie ou la Camargue. S’il est bien exécuté et régulièrement entretenu, un toit de chaume peut avoir une durée de vie d’au moins 50 ans.
La matière première est cueillie par le chaumier qui la peigne et la calibre pour la rassembler en paquets. On utilise parfois aussi des roseaux. Sur le toit, le couvreur pose les liteaux (ou “condorses”), baguettes horizontales sur lesquelles seront cousus les paquets avec un raphia très fort ou des fils métalliques. Deux personnes interviennent pour la pose : le couvreur, qui place les paquets, et le batteur, qui égalise le niveau en tapant sur la paille avec une batte ou une palette en bois. Pour être le plus étanche possible, le toit doit être très pentu : environ 45°. Avec une couche de 15 à 30 cm d’épaisseur, le toit de chaume garantit une très bonne isolation thermique et phonique.
Au sommet, le chaume peut être scellé dans du mortier. En Normandie, il est remplacé par une terre argileuse très compacte dans laquelle on plante des iris. Mais cette coutume n’est pas uniquement décorative : les rhizomes (racines) des fleurs tissent au fil du temps un réseau de fixation supplémentaire.