L’ardoise

Couvreurs sur un toit d’ardoise
Couvreurs sur un toit d’ardoise |

© BnF

L’ardoise est très employée à partir du 13e siècle, autant pour les maisons particulières de propriétaires aisés que pour les châteaux et les édifices publics. Cette pierre naturelle est extraite dans des carrières dans les Ardennes ou en Anjou. Les ardoises angevines, d’un bleu presque noir, sont réputées de très bonne qualité et totalement imperméables.

Le fendeur, dont les jambes sont protégées par de larges pantalons (des braies) en cuir, se charge de débiter les blocs d’ardoise en feuilles plus ou moins fines en fonction de la qualité de la pierre. L’épaisseur moyenne d’une feuille d’ardoise au 17e siècle est de 8 à 10 mm. Après avoir sélectionné et rassemblé les ardoises en plusieurs catégories, on procède au rondissage : les ardoises sont découpées selon des formes carrées, d’écailles, d’ogives…

Les toits d’ardoise d’Angers au château de Versailles
Les toits d’ardoise d’Angers au château de Versailles | © Vinca Hyolle
Le marteau et l’enclume de couvreur
Le marteau et l’enclume de couvreur | © Bernard Charpenel / CCCA-BTP

La pose de l’ardoise

La couverture en ardoise, délicate à réaliser, reste coûteuse. Sur le chantier, les ardoises sont examinées une à une par le couvreur : il s’assure de leur qualité en frappant doucement sur chaque pièce. Si une ardoise “sonne” mal, c’est qu’elle présente un défaut : elle est alors mise de côté.

Les ardoises les plus épaisses sont posées en bas de la couverture et les plus fines vers le sommet. Déplacées vers le lieu de pose, elles sont mises en attente sur le liteau (pièce constituant le support de la couverture) ou coincées entre deux voliges. Par ailleurs, les voliges jouent un rôle important, puisque ces pièces de bois rectangulaires fixées sur la charpente servent de support à la couverture d’ardoise.