Repères sur les civilisations précolombiennes

Codex aztèque dit "codex Cozcatzin"
Parmi les civilisations précolombiennes qui peuplent le continent américain avant l’arrivée des Européens, plusieurs occupent la Mésoamérique, territoire qui s’étend du centre du Mexique à l’actuel isthme de Panama, et qui comprend la région de Teotihuacan. Dans cette région d’intense brassage, les civilisations en présence entretiennent des contacts commerciaux et culturels, ou guerriers, partagent certaines pratiques sociales et religieuses, ainsi que certaines techniques, notamment architecturales.
Les Olmèques (1500-200 avant J.-C.)
Les Olmèques constituent la première grande civilisation de l’ère méso-américaine. Apparus autour de 1500 avant J.-C., ils connaissent leur apogée entre 1200 et 300 avant J.-C., pour décliner ensuite. Les Olmèques sont d’abord installés dans le golfe du Mexique, avant d’étendre leur influence sur les zones avoisinantes. De gigantesques têtes sculptées constituent les traces les plus caractéristiques de cette civilisation.

Tête monumentale olmèque sculptée

Ruines mayas de Chichen Itza (Yucatan)
Les Mayas connaissent une longévité exceptionnelle parmi les peuples de Mésoamérique. La civilisation maya se développe et évolue en effet à partir du 2e millénaire avant J.-C. et jusqu’à la Renaissance et la conquête espagnole (de 1523 à 1541). Mais leur apogée se situe durant la période dite "classique", autour de 250-950, tout comme celui de Teotihuacan. Ils sont installés dans le Yucatán et au Guatemala. Il n’existe pas un état maya mais plusieurs cités États (comme Palenque ou Tikal) qui sont souvent rivales.
La civilisation maya est marquée par une forte avancée dans les domaines de l’architecture, des arts et de l’astronomie. Les Mayas ont notamment été capables de calculer la durée d’une année solaire avec une grande précision.
Mais la civilisation maya est aussi remarquable en raison de son système d’écriture complexe, dont des exemples nous sont parvenus. Au 20e siècle, les découvertes archéologiques montrent que la civilisation maya, loin d’être fermée sur elle-même, entretenait des relations étroites avec Teotihuacan.
© BnF
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Les Mayas
Les Mayas connaissent une longévité exceptionnelle parmi les peuples de Mésoamérique. La civilisation maya se développe et évolue en effet à partir du IIe millénaire avant J.-C. et jusqu’à la Renaissance et la conquête espagnole (de 1523 à 1541).
Mais leur apogée se situe durant la période dite "classique", autour de 250-950, tout comme celui de Teotihuacan. Ils sont installés dans le Yucatán et au Guatemala. Il n’existe pas un état maya mais plusieurs cités États (comme Palenque ou Tikal) qui sont souvent rivales. La civilisation maya est marquée par une forte avancée dans les domaines de l’architecture, des arts et de l’astronomie. Les Mayas ont notamment été capables de calculer la durée d’une année solaire avec une grande précision.
Mais la civilisation maya est aussi remarquable en raison de son système d’écriture complexe, dont des exemples nous sont parvenus. Au 20e siècle, les découvertes archéologiques montrent que la civilisation maya, loin d’être fermée sur elle-même, entretenait des relations étroites avec Teotihuacan.
Les Zapotèques

Vases zapotèques en terre cuite, Mitla
La civilisation zapotèque et celle de Teotihuacan connaissent leur essor en même temps et entretiennent des relations étroites, sans que l’on soit certain que Teotihuacan ait un jour contrôlé Monte Alban. On sait qu’il existait à Teotihuacan un quartier zapotèque, dont les artisans étaient spécialisés dans certaines techniques de céramiques.
Les Zapotèques constituent l’une des civilisations les plus anciennes de Mésoamérique. Dès 500 avant J.-C., ils établissent leur capitale à Monte Alban dans la vallée d’Oaxaca, à environ 200 km au sud de Teotihuacan.
La ville devient l’une des plus grandes cités d’Amérique centrale. La civilisation zapotèque et celle de Teotihuacan connaissent leur essor en même temps et entretiennent des relations étroites, sans que l’on soit certain que Teotihuacan ait un jour contrôlé Monte Alban.
On sait qu’il existait à Teotihuacan un quartier zapotèque, dont les artisans étaient spécialisés dans certaines techniques de céramiques.
Les Toltèques (vers 900-1500)

Vue perspective de la base du temple toltèque à Xochicalco
Originaires du Nord, les Toltèques envahissent le territoire de Teotihuacan après la chute de la ville. Au 10e siècle, ils fondent Tula, leur capitale, et y développent les arts de la peinture, de la sculpture et de la fresque. Habiles architectes, ils construisent des palais somptueux et des cités alimentées en eau potable par un système complexe de digues, de canaux et de barrages. À la même époque, les Toltèques envahissent le Yucatán et exercent une forte influence sur les Mayas qui occupent ce territoire.
Au milieu du 12e siècle, la domination de Tula et de la civilisation toltèque s’effondre, peut-être sous le coup des invasions de peuples venus du Nord. Mais l’héritage toltèque demeure durablement parmi les peuples qui essaiment dans la vallée de Mexico ou au Yucatán. Durant plusieurs siècles, les peuples rivaux se réclament de la culture toltèque.
© BnF
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Originaires du Nord, les Toltèques envahissent le territoire de Teotihuacan après la chute de la ville. Au 10e siècle, ils fondent Tula, leur capitale, et y développent les arts de la peinture, de la sculpture et de la fresque. Habiles architectes, ils construisent des palais somptueux et des cités alimentées en eau potable par un système complexe de digues, de canaux et de barrages. À la même époque, les Toltèques envahissent le Yucatán et exercent une forte influence sur les Mayas qui occupent ce territoire. Au milieu du 12e siècle, la domination de Tula et de la civilisation toltèque s’effondre, peut-être sous le coup des invasions de peuples venus du Nord. Mais l’héritage toltèque demeure durablement parmi les peuples qui essaiment dans la vallée de Mexico ou au Yucatán. Durant plusieurs siècles, les peuples rivaux se réclament de la culture toltèque.
Les Aztèques (13e-16e siècle)
Les Aztèques (ou Mexicas) apparaissent plus tardivement sur la scène méso-américaine. Originaires du Nord et traditionnellement nomades, ils parlent le nahuatl.
Les Aztèques pénètrent dans la vallée de Mexico au milieu du 13e siècle et entament une longue migration afin de trouver à se fixer dans un lieu d’où les populations locales ne les chassent pas.
En 1325, ils fondent leur capitale, Tenochtitlan (Mexico), sur de hauts plateaux du Mexique central à 2 300 m d’altitude. La ville est construite dans une région de lacs, et les Aztèques, bâtisseurs expérimentés, y aménagent un réseau géométrique de canaux, et des jardins flottants (ou "chinampas") gagnés sur les milieux aquatiques. Plusieurs aqueducs alimentent la ville en eau potable.
Peu à peu, les Aztèques étendent leur pouvoir sur les peuples voisins, par la guerre, la diplomatie, ou en nouant des relations commerciales. Moctezuma Ier, qui accède au pouvoir en 1440, est l’artisan le plus remarquable de la grandeur Aztèque. Mais en 1521, la ville est prise par le conquistador Hernan Cortes, provoquant la chute de l’empereur Moctezuma II et la fin de l’empire aztèque.

Le Codex aztèque Azcatitlan
Parmi les rares livres indigènes, ou codex, qui traitent de l’histoire des anciens Mexicains et qui sont parvenus jusqu’à nous, le Codex Azcatítlan est l’un des plus célèbres. Il doit sa réputation non seulement à son contenu mais aussi à sa qualité pictographique et à l’étonnante fraîcheur de sa conservation. Composé probablement dans le dernier tiers du 16e siècle, il a fait partie, au 17e siècle, de la collection du chevalier milanais Boturini Benaduci, avant de parvenir en France en 1840 et d’être légué, en 1898, à la Bibliothèque Nationale (département des Manuscrits orientaux).
Sa première partie est consacrée aux migrations des Mexicas jusqu’à leur installation à Mexico-Tenochtitlan. Les règnes des neuf souverains successifs qui furent intronisés avant 1519 sont évoqués ensuite, chacun par une double page. Les sept pages finales traitent de l’arrivée des Espagnols, retraçant quelques épisodes de la Conquête et de l’instauration du monde colonial.
L’œuvre est un document essentiel sur la façon dont un peuple qui fut anéanti par la conquête espagnole, les Aztèques-Mexicas, concevait sa propre histoire. Des scribes, parmi les derniers à maîtriser l’écriture indigène, l’ont consignée sous une forme traditionnelle, c’est-à-dire à l’aide d’images et de hiéroglyphes, que le commentaire détaillé et à deux voix du codex permet au lecteur de décrypter, planche après planche.
© BnF
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Le Codex aztèque Azcatitlan
Parmi les rares livres indigènes, ou codex, qui traitent de l’histoire des anciens Mexicains et qui sont parvenus jusqu’à nous, le Codex Azcatítlan est l’un des plus célèbres. Il doit sa réputation non seulement à son contenu mais aussi à sa qualité pictographique et à l’étonnante fraîcheur de sa conservation. Composé probablement dans le dernier tiers du 16e siècle, il a fait partie, au 17e siècle, de la collection du chevalier milanais Boturini Benaduci, avant de parvenir en France en 1840 et d’être légué, en 1898, à la Bibliothèque Nationale (département des Manuscrits orientaux).
Sa première partie est consacrée aux migrations des Mexicas jusqu’à leur installation à Mexico-Tenochtitlan. Les règnes des neuf souverains successifs qui furent intronisés avant 1519 sont évoqués ensuite, chacun par une double page. Les sept pages finales traitent de l’arrivée des Espagnols, retraçant quelques épisodes de la Conquête et de l’instauration du monde colonial.
L’œuvre est un document essentiel sur la façon dont un peuple qui fut anéanti par la conquête espagnole, les Aztèques-Mexicas, concevait sa propre histoire. Des scribes, parmi les derniers à maîtriser l’écriture indigène, l’ont consignée sous une forme traditionnelle, c’est-à-dire à l’aide d’images et de hiéroglyphes, que le commentaire détaillé et à deux voix du codex permet au lecteur de décrypter, planche après planche.
© BnF
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Les Incas
Civilisation précolombienne qui s’éteint elle aussi avec l’arrivée des Conquistadores espagnols, la civilisation inca n’appartient pas à l’ère méso-américaine. Les Incas sont installés en Amérique du Sud, dans les Andes. Leur civilisation prend naissance sur le territoire du Pérou actuel, puis s’étend beaucoup plus largement. La ville de Machu Picchu constitue l’un des témoignages les plus impressionnants de la civilisation Inca.

Vue générale de Machu Picchu avec le pic du Wayna Picchu à l’arrière plan
Entre le 15e et le 16e, les Incas conquièrent un immense territoire de 4000 km de long, de l’Equateur au Chili. Sans connaître la roue ni le ciment, ils édifient à 2430 mètres d’altitude une impressionnante cité redécouverte en 1911 : Machu Picchu.
© William Simeonin
© William Simeonin

Temple des trois fenêtres et terrasses
