S’éclairer

Lampe à huile de Dracy

Cuisine en paille et chaume
Le bâtiment est constitué d’une ossature faite de poteaux de bois calés par des socles de pierre taillée. Entre les poteaux sont ligaturées des gerbes de paille aplaties. En raison du caractère inflammable des murs et du toit, le foyer, à même le sol, est situé au centre de la pièce. Un évent dans la toiture laisse s’échapper la fumée.
Pour éviter les incendies, la cuisine est souvent construite à part, de même que la boulangerie ou la laiterie. Sur cette image, la cuisine est faite de paille et de bois. C’est pourquoi le feu, à même le sol, est placé au centre.
On distingue aussi une lampe à huile à bras articulé, plantée dans le poteau porteur du fond.
© BnF
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Dans un but défensif, les premiers châteaux n’ont pas de fenêtres, mais seulement des archères, ouvertures longues et étroites à travers lesquelles les archers décochent leurs flèches. Faute de lumière du jour, différents systèmes d’éclairage sont employés. Ils varient suivant le niveau de fortune.
- La lampe à huile, en usage depuis l’Antiquité, est utilisée tout au long du Moyen Âge. Elle est en terre cuite, en métal ou en céramique. Certaines sont destinées à être suspendues au plafond dans les châteaux ou les églises.
- Les lampes à huile en cuivre ou en bronze peuvent être dotées d’un bras articulé et pointu qui permet de les planter dans une poutre du plafond ou entre deux pierres du mur.
- En ville comme au château, on s’éclaire aussi au bougeoir. Les riches utilisent des bougies de cire d’abeille, les pauvres des chandelles de suif (graisse animale). Comme la flamme d’une bougie ne donne qu’une lumière très faible, le bougeoir est souvent placé devant un plat métallique brillant, qui sert de réflecteur.
- Les lustres sont très rares. Ils sont réservés au bureau des scribes et des écrivains, ou encore aux riches demeures. Ils sont fabriqués en cuivre ou constitués d’un croisillon de bois supportant des lampes à huile ou des bougeoirs. Plus rarement une ramure de cerf est transformée en lustre.
- Dans les palais, lors des grands festins qui se déroulent en soirée, la salle du banquet est éclairée grâce à des flambeaux de résine portés par des serviteurs.

Éclairage et préservation de la chaleur dans la maison médiévale

Dans le château, des ouvertures de plus en plus grandes
À la lumière du jour
Les premiers donjons sont dépourvus de fenêtres. Mais à partir du 12e siècle, un logis, destiné à abriter la famille du châtelain, est construit au pied du donjon. Cette habitation est percée d’ouvertures plus larges. À la fin du Moyen Âge, les châteaux deviennent plus résidentiels. De nombreuses fenêtres sont désormais percées pour le confort et l’agrément des occupants.
Encore au 15e siècle, la plupart des fenêtres ne sont pas vitrées. À défaut de verre à vitre, un matériau coûteux, on dispose sur les châssis du parchemin ou du papier huilé pour laisser passer un peu de lumière.