Des toits éloignés de la tradition espagnole

L’Escurial, Espagne
Plan de l’Escurial - Entrée et façade de l’Escurial - Vue du derrière de l’Escurial - Autre vue de l’Escurial
L’Escurial est un ensemble royal construit sur ordre du roi Philippe II d’Espagne (1527-1598) près de Madrid. À la fois palais et monastère, l’Escurial abrite aussi la nécropole royale, un reliquaire et une bibliothèque.
Inscrit dans un quadrilatère de 208 m sur 161, l’Escurial est l’un des plus grands édifices du XVIe siècle avec la basilique Saint-Pierre à Rome et le palais du Louvre à Paris.
Le plan de l’Escurial est très célèbre. Dessiné par Juan Bautista de Toledo, c’est un quadrilatère de 208 m sur 161, aux angles soulignés par des tours de 55 m de hauteur. La composition en quadrillage dessine une quinzaine de cours de dimensions variables. On compte aussi 13 oratoires, 86 escaliers, 88 fontaines, plus de 1 600 peintures, 9 tours et 73 sculptures. On a souvent comparé le plan en grille de l’Escurial à l’instrument de torture de saint Laurent, mort en martyre à Rome en 258.
Mais la principale référence serait plutôt le temple de Salomon, fondé à Jérusalem au Xe siècle av. J.-C. Très important pour les trois religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam) qui ont en commun l’Ancien Testament, le Temple de Salomon abritait l’Arche d’alliance, coffre dans lequel étaient conservées les tables de la Loi (les Dix Commandements).
Inscrit dans un quadrilatère de 208 m sur 161, l’Escurial est l’un des plus grands édifices du XVIe siècle avec la basilique Saint-Pierre à Rome et le palais du Louvre à Paris.
Le plan de l’Escurial est très célèbre. Dessiné par Juan Bautista de Toledo, c’est un quadrilatère de 208 m sur 161, aux angles soulignés par des tours de 55 m de hauteur. La composition en quadrillage dessine une quinzaine de cours de dimensions variables. On compte aussi 13 oratoires, 86 escaliers, 88 fontaines, plus de 1 600 peintures, 9 tours et 73 sculptures. On a souvent comparé le plan en grille de l’Escurial à l’instrument de torture de saint Laurent, mort en martyre à Rome en 258.
Mais la principale référence serait plutôt le temple de Salomon, fondé à Jérusalem au Xe siècle av. J.-C. Très important pour les trois religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam) qui ont en commun l’Ancien Testament, le Temple de Salomon abritait l’Arche d’alliance, coffre dans lequel étaient conservées les tables de la Loi (les Dix Commandements).
© BnF

L’Escurial aujourd’hui (Espagne)
Des toits éloignés de la tradition espagnole
L’architecte de l’Escurial Juan de Herrera est particulièrement fier des toits de l’édifice Ces parties hautes achèvent la silhouette de l’édifice et donnent l’échelle de la composition.
Pourtant, ces toits ne reflètent pas vraiment la tradition constructive espagnole qui utilise plutôt pour ses toitures la tuile de terre cuite ou même le toit terrasse en raison du climat sec et ensoleillé qui règne dans la région. Les pentes fortement accusées et l’emploi de l’ardoise renverraient à l’architecture flamande que Philippe II et Herrera connaissent bien pour avoir voyagé à Bruxelles.
Pourtant, ces toits ne reflètent pas vraiment la tradition constructive espagnole qui utilise plutôt pour ses toitures la tuile de terre cuite ou même le toit terrasse en raison du climat sec et ensoleillé qui règne dans la région. Les pentes fortement accusées et l’emploi de l’ardoise renverraient à l’architecture flamande que Philippe II et Herrera connaissent bien pour avoir voyagé à Bruxelles.
Par Dorieo (Travail personnel) [CC BY-SA 3. 0 (http : //creativecommons. org/licenses/by-sa/3. 0)], via Wikimedia Commons
L’architecte Juan de Herrera est particulièrement fier des toits de l’Escurial. Ces parties hautes achèvent la silhouette de l’édifice et donnent l’échelle de la composition.
Pourtant, ces toits ne reflètent pas vraiment la tradition constructive espagnole qui utilise plutôt pour ses toitures la tuile de terre cuite ou même le toit terrasse en raison du climat sec et ensoleillé qui règne dans la région. Les pentes fortement accusées et l’emploi de l’ardoise renverraient à l’architecture flamande que Philippe II et Herrera connaissent bien pour avoir voyagé à Bruxelles.