Conditions de travail et sécurité sur le chantier
Les normes de sécurité sur les chantiers, bien connues aujourd’hui, ne sont strictement appliquées que depuis quelques décennies. C’est en effet à partir des années 1950 que les casques, les gants et les chaussures de sécurité se généralisent. Mais leur adoption entraîne parfois de fortes réticences : à cette époque, le fait d’avoir des mains calleuses est vu comme le signe que l’on travaille fort et bien !
De même, les bâches de sécurité sont introduites sur le chantier pour protéger les ouvriers en cas de chute, permettre aux soudeurs de continuer leur travail par tous les temps, et diminuer les sensations de vertige. En raison de la prise au vent des bâches qui “font voile” et rentraient dans les échafaudages, on a finalement utilisé des filets.
Les chantiers de canalisations en tranchée ont toujours fait l’objet d’une attention particulière. Le métier de boiseur était une spécialité très technique des travaux publics. Il consiste, immédiatement après le terrassement et avant en cas de mauvais terrain, à "enfiler" à la masse des planches (K) épaisses maintenues par les longrines (L) et des étrésillons (E).
Il faut aussi être particulièrement attentif au démontage des planches d’échafaudages. En bois, ces planches ne peuvent être jetées à terre mais déposées pour éviter qu’elles ne s’affaiblissent. Car elles pourraient alors se fendre sous le pied d’un ouvrier lors d’un prochain chantier.