Le terrassement

Dragueuses servant à confectionner des tranchées de soutien pendant la première guerre mondiale
Dragueuses servant à confectionner des tranchées de soutien pendant la première guerre mondiale |

© BnF

Terrassement à ciel ouvert : tables évaluant le rendement d’un terrassier
Terrassement à ciel ouvert : tables évaluant le rendement d’un terrassier | © BnF

Sur un tracé de route, de voie ferrée ou de canal, la première étape des travaux est le terrassement, c’est-à-dire l’extraction, le transport et la mise en œuvre des déblais. Aujourd’hui, les travaux sont exécutés avec des machines. Mais les terrassements à ciel ouvert ont longtemps été réalisés à bras d’hommes. Pour évaluer l’avancée des travaux, les ingénieurs disposaient de tables indiquant le rendement d’un terrassier. Ainsi, en une journée de 10 heures, un terrassier pouvait déplacer sur 1, 60 mètre de hauteur jusqu’à 6 à 7 m3 de terre ou 2 m3 de roches concassées.

Dans le cas de terrains rocheux, on peut avoir recours à des explosifs placés dans des trous profonds au cœur de la roche afin de la briser. C’est la technique du minage, qui a beaucoup évolué aujourd’hui : des calculs précis permettent d’ajuster au maximum ses effets.

Le génie militaire a beaucoup utilisé les techniques de terrassement. Pendant la guerre de 1914-1918, les soldats ont ainsi creusé et étayé des centaines de km de tranchées. Les tranchées allemandes faisaient même un large emploi du béton.