Échafaudages et talatates

Temple de Karnak : plan et coupe
Temple de Karnak : plan et coupe | © BnF
Dans un temple égyptien partiellement ensablé
Dans un temple égyptien partiellement ensablé |

© BnF

Faute de bois, échafaudages et engins de levage sont très rares. Pour monter les pierres jusqu’au plus haut du temple, on hausse progressivement le sol du chantier ! Le bâtiment est ainsi peu à peu rempli de sable et de remblais maintenus en place par des briques crues. Puis les blocs nécessaires de la partie supérieure de l’édifice sont hissés sur une rampe de sable.
L’étude de temples retrouvés inachevés permet de penser que ces blocs sont simplement dégrossis avant d’être posés les uns sur les autres. Ensuite, des tailleurs de pierre et des sculpteurs expérimentés viennent assurer les finitions à partir du haut, et redescendent progressivement à mesure que l’on évacue le remblai.

“Le gros œuvre achevé, on ravalait la pierre, on reprenait les joints, on les noyait sous une couche de ciment ou de stuc, coloré à la teinte de l’ensemble, et qui dissimulait les fautes du premier travail.” L’Archéologie égyptienne, Gaston Maspéro, 1887

Les talatates

Dans certaines parties du temple d’Amon sont utilisés des blocs de grès de petite taille, appelés "talatates". Les talatates mesurent en moyenne une coudée de long (52 cm) sur une demi-coudée de large. L’usage de ces pierres aux dimensions normalisées comme des briques s’est généralisé pour le règne d’Aménophis IV (ou Akhénaton). À la mort de ce pharaon jugé hérétique, les édifices à sa gloire sont détruits et les talatates réutilisées, notamment en blocage .