Les tracés

Engin de guerre, trébuchet
Engin de guerre, trébuchet | © Bibliothèque nationale de France

Les tracés du chantier sont réalisés sur des aires en mortier de chaux ou en plâtre, coulées sur une surface plane, ou sont dessinés ou gravés sur des murs. Mais les surfaces dont on peut disposer pour cela, dans un édifice en construction, sont limitées et il faut éviter les tracés inutiles, en ne dessinant qu’une moitié d’arc ou de fenêtrage si l’autre partie est symétrique, en standardisant les éléments, en ne faisant les tracés qu’au fur et à mesure des besoins, puis en les superposant.

"Lorsqu’il s’agissait d’élever une cathédrale […] il eût fallu pour tracer, à grandeur d’exécution, toutes les épures nécessaires, écrit Viollet-le-Duc, un emplacement plus vaste que n’était la surface occupée par le monument lui-même. Force était alors de chercher des moyens de tracé occupant peu de place et présentant cependant une exactitude rigoureuse."

Dans de telles conditions, peu de dessins de l’époque nous sont parvenus. Ce sont en général ceux destinés aux commanditaires et qui ont été conservés dans leurs archives.

Mais on peut encore trouver sur les murs de certains édifices des tracés gravés, parfois superposés et enchevêtrés, qui ont servi à la construction et sont restés sur place. Ils révèlent parfois les méthodes de travail ou les intentions des constructeurs.