Le parchemin

Le Carnet de Villard de Honnecourt
Le carnet donne des éléments de réponse sur la manière dont on construisait alors les cathédrales mais plus généralement sur les techniques de construction de l’époque. On y découvre des représentations d’outils, d’engins de levage… Mais le carnet compte aussi de nombreux dessins plus mystérieux (animaux, personnages, etc.) dont on pense qu’ils constituent une sorte d’aide-mémoire crypté pour dissimuler ses secrets de bâtisseur aux profanes.
Le manuscrit de Villard de Honnecourt est conservé à la Bibliothèque nationale de France. Entre un tiers et la moitié des feuilles du manuscrit, estimées au départ à une centaine, ont disparu.
C’est sur parchemin que sont dessinés les modèles en réduction, qu’il faut reproduire à l’échelle sur les aires à tracer ou sur les murs. Aussi les exécutants ont toujours ce modèle à disposition.
Le parchemin au 13e siècle est coûteux et précieux, et on doit l’économiser. Il est fait d’une peau d’animal – mouton, chèvre, veau – tannée et poncée, dont les dimensions sont forcément limitées ; on utilise donc les deux faces et on récupère des feuilles déjà utilisées dont on gratte les inscriptions devenues inutiles. On s’efforce aussi de réduire la taille des dessins et d’en mettre plusieurs sur la même feuille, si cela ne présente pas d’inconvénients. Lorsque le parchemin est trop usé, on le traite pour en tirer de la colle.
Une autre méthode économisant la surface du parchemin consiste, dans le cas d’un élément symétrique, à n’en dessiner que la moitié, et dans le cas de deux éléments identiques, à n’en dessiner qu’un.