La construction métallique

La construction du Viaduc de Garabit
La construction du Viaduc de Garabit |

© Bibliothèque nationale de France

Les piles du pont

En août 1882 débute la mise en place des cinq piles métalliques. Les plus hautes mesurent 60 m. La première, côté Marvejols, est montée en 19 jours, la suivante en 46 jours, la troisième en 68 jours, la quatrième en 102 jours et la dernière, côté Saint-Flour, en 100 jours.

Le tablier

Simultanément, on assemble les premiers panneaux du tablier. L’opération de lançage, ou poussage consiste à construire peu à peu ce tablier sur la terre ferme, puis à le pousser en le faisant glisser sur des roulettes, jusqu’à la rencontre des piles.
Pour réaliser cette opération, au signal donné par une trompette, sept hommes placés sur chaque pile tirent sur un bras de levier pour faire progresser le tablier.
Le tablier côté Marvejols (282 m) est monté par 35 ouvriers en 164 jours. De l’autre côté, il faut 60 jours pour un tablier de 103 m. Pour protéger les ouvriers sur ce chantier vertigineux, on a tendu un simple filet en contrebas du tablier. Des mesures de sécurité qui nous paraissent bien insuffisantes aujourd’hui !

Planche représentant les différentes étapes de la construction de l’arche
Planche représentant les différentes étapes de la construction de l’arche | © ETH-Bibliothek Zürich

Les arcs

Le montage de l’arche commence le 24 juin 1883. Le chantier débute sur les deux rives simultanément, sans échafaudage, mais au moyen de câbles arrimés en haut des piles.
La jonction, appelée clavage, a lieu le 26 avril 1884.

Les deux arcs inachevés se rejoignent pour former l’arche complète, dont la partie supérieure se trouve à 122 m au-dessus de la rivière. Un coup de canon célèbre le succès de cette opération délicate.

L’arche comprend des pièces mobiles, appelées " rotules", qui donnent à l’ensemble une certaine flexibilité. Cette souplesse est indispensable pour absorber les phénomènes de dilatation et de rétractation dus aux variations de température.