Le chantier de l’opéra Garnier
Avec la Révolution industrielle qui rend possible la production en grande quantité de fonte et de fer, la manière de construire change profondément au 19e siècle. Si les édifices les plus prestigieux restent habillés de pierre, leur structure et leur charpente sont désormais en fer, qui présente aussi l’immense avantage de limiter les risques d’incendie. Le métier de charpentier métallique se développe à partir de cette époque, et devient un poste clé sur les chantiers les plus importants.
En 1861, à la demande de Napoléon III, Charles Garnier entreprend la construction d’un "nouvel Opéra" qui sera inauguré en 1875. Les photographes Louis-Émile Durandelle et Hyacinthe-César Delmaet suivent le projet sur toute sa durée. Leurs images nous invitent sur ce chantier gigantesque, où l’on croise aussi bien les métalliers que les terrassiers, les maçons ou les tailleurs de pierre, sans oublier l’équipe des architectes de l’agence de Charles Garnier, installée dans des bureaux provisoire au cœur du chantier.
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Construction de l’opéra Garnier à Paris, déblaiement de l’avenue
Dans le cadre des transformations de Paris menées par le préfet Haussmann sous Napoléon III, le choix de l’emplacement de l’opéra Garnier précède la conception même du bâtiment.
L’objectif est clair : créer un édifice visible, identifiable et sécurisé, au croisement de grandes voies nouvellement tracées.
Cette photographie témoigne de l’ampleur des travaux nécessaires pour aménager l’avenue de l’Opéra et dégager une perspective sur le futur édifice.
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Construction de l’opéra Garnier à Paris, déblaiement de l’avenue
Construction de l’opéra Garnier à Paris, bâtiment provisoire de l’agence Garnier
À l’arrière de l’opéra Garnier, un bâtiment éphémère en bois et plâtre sert d’atelier à Charles Garnier et son équipe pendant la construction du monument. Véritable laboratoire créatif, il accueillait dessinateurs et architectes, formant un lieu d’échange.
Construction de l’opéra Garnier à Paris, portrait de groupe des architectes
L’agence Garnier est plus qu’un simple bureau d’architectes. Sous la direction de Charles Garnier, cette équipe partage savoir-faire, échanges créatifs et amitié, transformant le lieu de travail en un espace d’innovation.
Construction de l’opéra Garnier à Paris, portrait de groupe des architectes
Construction de l’opéra Garnier à Paris, portrait de groupe
Le nombre de personnes travaillant à l’agence varie en fonction de l’évolution de la carrière de chacun.
Construction de l’opéra Garnier à Paris, vue des murs de la cuve
Sous l’opéra Garnier, une cuve en béton est construite pour stabiliser le bâtiment face au sol humide. Elle contrôle les eaux souterraines et sert de fondation au monument. Cette prouesse technique est aussi à l’origine du mythe du lac souterrain qui entoure l’édifice.
Construction de l’opéra Garnier à Paris, vue du vestibule circulaire et du plancher du parterre
Charles Garnier a recours au métal pour construire l'opéra. Il l'utilise pour les planchers, murs, balcons, pour le dôme...
Construction de l’opéra Garnier à Paris, vue de la salle prise de la scène
Construction de l’opéra Garnier à Paris : vue du grand escalier
Construction de l’opéra Garnier à Paris, vue des couloirs du parterre
Construction de l’opéra Garnier à Paris : vue latérale du chantier prise des escaliers secondaires
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© INHA
Construction de l’opéra Garnier à Paris, vue du grand vestibule d’entrée
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Construction de l’opéra Garnier à Paris, escaliers secondaires, colonnes de granit, chapiteaux de fer poli
55 000 artisans sur le chantier du Paris haussmannien
La construction de l’opéra Garnier fait partie du vaste chantier lancé par Haussmann pour remodeler entièrement Paris. Cette entreprise gigantesque mobilise près de 55 000 artisans. Quelque 8 000 entreprises spécialisées emploient environ 31 000 maçons, 5 000 charpentiers, 3 500 couvreurs, 8 000 menuisiers, 600 peintres et 6 000 serruriers métalliers.
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Construction de l’opéra Garnier à Paris
Construction de l’opéra Garnier à Paris, ouvriers sur le chantier
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Construction de l’opéra Garnier à Paris, façade latérale, côté rotonde de l’Empereur
La rotonde de l’Empereur, conçue pour garantir la sécurité et offrir une arrivée en calèche, témoigne des préoccupations du Second Empire. Bien que jamais utilisée à cet effet après la chute du régime, elle illustre l’attention portée à chaque détail dans la conception de l’opéra Garnier.
Construction de l’opéra Garnier à Paris : vue du pavillon des abonnés
Construction de l’opéra Garnier à Paris, le "Fantôme de l’Opéra" et les ouvriers sur le toit
Construction de l’opéra Garnier à Paris, l’opéra presque achevé
Construction de l’opéra Garnier à Paris, figures décoratives, quatre masques
L'opéra Garnier est richement orné de sculptures et de décorations. Charles Garnier crée un édifice qui célèbre les arts, la destination de la construction se voit à travers les éléments décoratifs.
Construction de l’opéra Garnier à Paris, deux éléments décoratifs avant installation
Construction de l’opéra Garnier à Paris : l’attique, sculpteurs au travail
Construction de l’opéra Garnier à Paris, tailleurs de pierre au travail
Construction de l’opéra Garnier à Paris, groupe sculpté de la façade, La Danse de Jean-Baptiste Carpeaux
En 1863, Jean-Baptiste Carpeaux fut chargé de représenter La Danse sur la façade de l’Opéra Garnier. Après trois ans de travail, il créa une ronde de femmes entourant un génie bondissant, incarnant une double dynamique, verticale et circulaire, pour suggérer le mouvement. Réalisme des corps et nudité choquèrent le public, suscitant scandale et vandalisme, mais l'œuvre est aujourd’hui emblématique.
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- Direction éditoriale
Françoise Juhel, Éditions multimédias, BnF
Édition
Nathalie Ryser, Pierre-Emmanuel Jouanneau, Emma Thevenot, Éditions multimédias, BnF
Traitement iconographique
Gisèle Nedjar, Éditions multimédias, BnF
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