Les arcs-boutants

L’arc-boutant
L’architecture gothique quant à elle travaille sur la légèreté des constructions et l’économie des matériaux. Dans les édifices gothiques, les contreforts deviennent des arcs-boutants, comme des contreforts éloignés de la paroi et évidés en arc. Ces structures sont plus légères mais toujours présentes, car les poussées latérales, même réduites, demeurent une menace pour la stabilité de l’ensemble. Les arcs-boutants restent tous associés à un pilier intérieur sur lequel repose la voûte d’ogive. Construits loin des parois, ils sont évidés en arcs. Les arcs-boutants servent aussi à l’évacuation de l’eau de pluie tombée sur le toit.
Les premiers arcs-boutants ont été utilisés pour consolider les églises romanes qui menaçaient de s’effondrer. Par la suite, ce qui n’était qu’un contrefort de secours devient un véritable élément architectural et décoratif. C’est lors de la construction de la cathédrale de Chartres que les arcs-boutants sont intégrés pour la première fois dans les plans d’origine, comme si les architectes gothiques faisaient le choix de dévoiler leurs secrets de construction. À Notre-Dame de Paris, les immenses arcs-boutants aériens qui soutiennent l’abside évoquent presque un gigantesque squelette externe !
Pour contrer les poussées exercées sur les murs par les voûtes, les églises romanes les renforcent par des
contreforts
, renfort de maçonnerie en saillie accolé au mur extérieur.
Dans les édifices gothiques, les contreforts deviennent des arcs-boutants, comme des contreforts éloignés de la paroi et évidés en arc. Ces structures sont plus légères mais toujours présentes, car les poussées latérales, même réduites, demeurent une menace pour la stabilité de l’ensemble.
C’est à Chartres que l’arc-boutant s’intègre dès l’origine à la construction de la cathédrale. Les étais extérieurs obliques en bois utilisés par les maîtres ouvriers dans la construction des voûtes sont ainsi pérennisés et intégrés en pierre dans la structure de l’architecture gothique. La poussée des voûtes étant reportées des murs sur les arcs boutants, il devient possible d’ouvrir de larges baies en partie haute des églises, afin d’éclairer abondamment l’intérieur à travers les vitraux. Les arcs-boutants servent aussi à l’évacuation de l’eau de pluie tombée sur le toit.
Peu à peu, les arcs-boutants extérieurs deviennent un élément esthétique que l’on ne cache plus, comme si les architectes gothiques faisaient le choix de dévoiler leurs secrets de construction. À Notre-Dame de Paris, les gigantesques arcs-boutants aériens qui soutiennent l’abside évoquent presque un gigantesque squelette externe !

Notre-Dame de Chartres
La cathédrale Notre-Dame de Chartres est la cathédrale gothique la plus représentative, la plus complète et la mieux conservée avec son dallage orné d’un labyrinthe, plus de 600 sculptures et 2 500 m2 de vitraux pour la plupart d’origine. La cathédrale...
© Adrian Quiralte
© Adrian Quiralte
Des modèles en bois pour les tailleurs de pierre
La forme des arcs est généralement tracée au sol à l’échelle 1, puis divisée en segments qui correspondent aux voussoirs, pierres qui vont constituer l’arc, surmonté par la "clé de voûte". Des gabarits en bois sont préparés aux dimensions de chaque voussoir : ils servent de modèle aux tailleurs de pierre. Les voussoirs sont ensuite disposés sur une armature de cintres en bois que l’on retire une fois le mortier pris.