La sécurité repensée après l'incendie
Lors de la reconstruction de Notre-Dame de Paris, à la suite de l'incendie de 2019, il est nécessaire de repenser la sécurité incendie.
Le réseau d’eau était constitué de canalisations, d'un diamètre de 100 à 200 mm, qui dataient pour certaines du début du 20e siècle. Il est décidé qu'un kilomètre de canalisation soit refait pour atteindre 300 mm de diamètre et apporter 600 m3 d’eau au pied de la cathédrale en cas de départ de feu. Il s'agit du débit le plus important prévu pour protéger un monument en France. La lance des pompiers est ainsi branchée sur un approvisionnement en eau au bon niveau.
Aussi, il est installé un dispositif de brumisation, dans les combles et dans la flèche. Des buses sont installées le long des poutres. Il s'agit d'une solution unique en France qui permet d'empêcher la température de monter et de raréfier l'oxygène afin d'étouffer les flammes.
Le nouveau système de sécurité permet de détecter l'endroit d'un éventuel départ de feu avec précision.
Dans les méthodes de construction choisies, certaines rendent la cathédrale plus résistante aux incendies : la structure des combles est renforcée avec des voliges plus épaisses. Chaque millimètre de volige en plus donne une minute supplémentaire aux pompiers pour intervenir. 15 millimètres sont rajoutés aux voliges de Notre-Dame.
L'incendie de Notre-Dame, une prise de conscience nationale
Un "plan sécurité cathédrales" est pensé à la suite de l'incendie de Notre-Dame de Paris. Ce plan répond à plusieurs objectifs : assurer la sécurité des personnes, garantir la sauvegarde des 87 cathédrales appartenant à l’État. De nombreuses mesures sont préconisées comme :
- Recouper les combles afin de limiter la propagation des fumées, des gaz chauds et des flammes. Il peut être installé des portes résistantes au feu.
- Installer des caméras thermiques, des installations pour désenfumer, brumiser.
Depuis l'application de ce plan, les cathédrales de Versailles, d'Albi, de Rennes et de Rouen sont mieux protégées.