Un ferronnier diabolique ?

Ferrures des portes latérales de Notre-Dame de Paris
Les ferrures de Notre-Dame de Paris comptent parmi les plus impressionnantes réalisations en métal du Moyen Âge, à tel point qu’elles ont vu naître une légende à propos de leur réalisation. Le bois des portes latérales de la cathédrale est presque entièrement recouvert d’un réseau de rinceaux et d’ornements de fer (pentures et panneaux). On attribue ces ferrures au serrurier Biscornet… ou plutôt au diable.
En effet, une histoire prétend que devant l’ampleur du travail, le jeune Biscornet aurait proposé au diable l’échange de son âme contre la réalisation des portes. Les soudures des ferrures de Biscornet sont si nombreuses et si bien exécutées qu’il est impossible de déterminer leur nombre. On pensa même un temps qu’il s’agissait de fer moulé et non de fer forgé. Les deux portes latérales sont exécutées alors que la porte centrale, face au sanctuaire, n’a pas reçu de ferrures. Les superstitieux expliquèrent alors cet inachèvement par le fait que le diable ne pouvait pas se placer face au lieu le plus sacré de l’église. C’est pourquoi cette entrée sera baptisée “portes des diables” car elle repousse, paraît-il, toute tentative de fixation de ferrures.
Ce n’est qu’au 19e siècle que le charme est rompu avec l’intervention du maître ferronnier Pierre Boulanger en 1867, dans le cadre de la restauration menée par Viollet-le-Duc. Pour retrouver la technique employée par Biscornet, Boulanger travaille pendant 12 ans. Il exécute 10 pièces pour lesquelles il utilise 500 kilos de fer. Fier de sa prouesse technique, le ferronnier a signé de son nom le dos des panneaux, pour prouver qu’il s’agit bien de l’œuvre d’un homme, et non du diable !
© INHA
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Les ferrures de Notre-Dame de Paris comptent parmi les plus impressionnantes réalisations en métal du Moyen Âge, à tel point qu’elles ont vu naître une légende. Le bois des portes latérales de la cathédrale est presque entièrement recouvert d’un réseau de rinceaux et d’ornements de fer (pentures et panneaux).
Une histoire prétend que devant l’ampleur du travail, le jeune serrurier Biscornet aurait vendu son âme au diable en échange de la réalisation des portes. Les soudures des ferrures sont si nombreuses et si bien exécutées qu’il est impossible de déterminer leur nombre. On pensa même un temps qu’il s’agissait de fer moulé et non de fer forgé.
Une technique retrouvée au 19e siècle
Ce n’est qu’au 19e siècle que le charme est rompu avec l’intervention du maître ferronnier Pierre Boulanger en 1867, dans le cadre de la restauration menée par Viollet-le-Duc. Pour retrouver la technique employée par Biscornet, Boulanger travaille pendant 12 ans. Il exécute dix pièces pour lesquelles il utilise 500 kg de fer. Fier de sa prouesse technique, le ferronnier a signé de son nom le dos des panneaux, pour prouver qu’il s’agit bien de l’œuvre d’un homme, et non du diable !
Des ajouts de Viollet-le-Duc
Les garde-corps des tribunes, ajoutés au 19e siècle, font l'objet d'une restauration minutieuse à la suite de l'incendie de 2019. Ces éléments en fer forgé et en bois, conçus pour embellir les tribunes tout en assurant une protection, sont déposés. Les ferronniers dépoussièrent et nettoient les garde-corps. Ils procèdent à la restitution des éléments endommagés, appliquent un traitement anti-corrosion et réalisent une remise en peinture et en dorure. Une patine est appliquée sur les dorures pour les adapter à la lumière filtrant à travers les vitraux rénovés.

La restauration d'un garde-corps
Au 19e siècle, Viollet-le-Duc dote les tribunes de garde-corps ouvragés. Ils sont restaurés suite à l'incendie de 2019.
© Romaric Toussaint – EP RNDP
© Romaric Toussaint – EP RNDP
Viollet-le-Duc dessine également des grilles en ferronnerie pour entourer le chœur qui sont restaurées à la suite de l'incendie de Notre-Dame de Paris.