La brique de verre
L’idée d’utiliser des briques de verre en façade vient du désir exprimé par Dalsace d’avoir une maison aussi claire que possible alors que la cour est de dimensions moyennes et close par deux murs mitoyens.

La brique de verre Falconnier
Inventée par l’architecte suisse Gustave Falconnier à la fin du 19e siècle, la brique de verre soufflé surpasse le simple vitrage en solidité et en isolation thermique et phonique grâce à la couche d’air comprise entre ses deux parois. Translucide, elle permet une construction d’une totale transparence. Utilisée pour des cloisons, elle est tout d’abord réservée aux cages d’escalier et aux façades sur cour.
Le mur séparant l’escalier principal de l’escalier de service du Castel Béranger est construit en briques de verre creuses de différentes couleurs. Guimard n’en a guère fait la publicité, probablement parce qu’il s’agit là d’un produit industriel qu’il n’a pas dessiné lui-même. C’est pourtant l’un des éléments parmi les plus remarquables de l’immeuble.
En 1903, l’architecte Henri Sauvage tente de l’appliquer à la façade sur rue d’un immeuble à bon marché de la rue de Trétaigne. Mais cette innovation choque et sera refusée. D’autres procédés sont développés durant l’entre-deux-guerres : le "béton translucide" (en réalité des briques de verre noyées dans un lit de ciment) est largement utilisé pour éclairer les sous-sols et les grands espaces intérieurs. Puis la brique de verre s’impose rapidement à des murs entiers, jusqu’à devenir le matériau principal d’une œuvre d’exception, la Maison de verre conçue à Paris par Pierre Chareau et Bernard Bijvoet (1927-1932).
© Simon Texier
© Simon Texier

La maison de verre, de jour
La Maison de verre, d’une superficie totale de 576 m2, est un projet réalisé par l’architecte décorateur Pierre Chareau, l’architecte Bernard Bijvoet et Louis Dalbet (artisan ferronnier), pour le docteur Jean Dalsace entre 1928 et 1931. Première maison construite avec une façade en verre, elle a influencé des générations d’architectes qui ont poussé encore plus loin le défi de la transparence.
© Elisabeth Novick
© Elisabeth Novick
L’utilisation de la brique de verre date de la fin du 19e siècle. Inventée par l’architecte suisse Gustave Falconnier, la brique de verre soufflé surpasse le simple vitrage en solidité et en isolation thermique et phonique. Translucide, elle permet une construction qui laisse passer la lumière. Utilisée pour des cloisons, elle est tout d’abord réservée aux cages d’escalier et aux façades sur cour.
Les briques Nevada de Saint-Gobain

La brique Nevada de Saint-Gobain
Les façades de la Maison de verre sont construites au moyen des nouvelles briques de verre Nevada fabriquées par Saint-Gobain dès 1928. De format carré, 20 x 20 cm pour 4 cm d’épaisseur, les Nevada sont en verre plein. Elles sont enserrées dans la trame métallique. Les briques translucides sont utilisées pour la façade sur cour, tandis que la façade sur jardin a aussi recours à des briques transparentes.
Le point faible réside dans la faible isolation thermique de ces briques pleines : les déperditions de chaleur sont importantes et entraînent de fortes dépenses d’énergie en hiver.
© RMN-GP
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Les façades de la Maison de verre sont construites au moyen des nouvelles briques de verre Nevada fabriquées par Saint-Gobain dès 1928. De format carré, 20 x 20 cm pour 4 cm d’épaisseur, les Nevada sont en verre plein. Elles sont enserrées dans la trame métallique. Les briques translucides sont utilisées pour la façade sur cour, tandis que la façade sur jardin a aussi recours à des briques transparentes.
Le point faible réside dans la faible isolation thermique de ces briques pleines : les déperditions de chaleur sont importantes et entraînent de fortes dépenses d’énergie en hiver.