La pierre calcaire et le verre

L'intérieur du Guggenheim et son revêtement de dalles de calcaire blond.
L'atrium est l’espace central du musée. On n’y accède pas par une porte monumentale, mais par un accès discret “entre deux plis”, en contrebas du bâtiment – le niveau du musée fait l’intermédiaire entre la ville et le fleuve Nervion. L’atrium est un espace hybride : haut de 50 m, il embrasse d’un regard l’ensemble du musée mais aussi la ville. Cette impression d’être à la fois dedans et dehors est renforcée par un traitement du sol identique à l’extérieur et à l’intérieur. Au nord, l’atrium donne sur les rives du Nervion.
Frank Gehry conçoit peut-être l’atrium de Bilbao en référence au Guggenheim de New York. Il reprend le principe d'un espace central inondé de lumière naturelle, mais il le détourne, la déforme, la tord… Comme à New York, les flux sont centralisés sur toute la hauteur de l’atrium. Mais plutôt qu’un espace uni et homogène, les rampes, les passerelles, les ascenseurs, les coursives, les escaliers se superposent, se croisent, se chevauchent au point qu’on y perd tout repère.
Photo12/Alamy/Bjanka Kadic
Photo12/Alamy/Bjanka Kadic
Après le titane, le calcaire est le deuxième matériau le plus visible : le sol du rez-de-chaussée et des environs immédiats est revêtu de dalles de calcaire blond. Il n’y a pas de différence de traitement de sol entre l’intérieur et l’extérieur : le musée est dans la ville et la ville dans le musée. Cette pierre provient de carrières en Andalousie. Chaque plaque a été soigneusement sélectionnée et polie pour donner une impression d’harmonie et de douceur.
Le verre
Le verre est un des matériaux fétiches de Frank Gehry. Il est toujours utilisé avec une grande audace : soutenus par une fine structure métallique, de véritables murs de verre sont dressés sur toute la hauteur du musée, inondant de lumière naturelle l’atrium. Ces murs-rideaux ouvrent sur un paysage urbain et industriel, renforçant les liens entre le musée et la ville. Le verre a subi un traitement spécial qui laisse passer la lumière naturelle et la chaleur du soleil, sans pour autant endommager les œuvres.