Le fer et le béton armé

La Halle Tony Garnier aujourd’hui, après les travaux de rénovation
Construite en 1906-1914 pour servir d’abattoirs à la ville de Lyon, la halle Tony Garnier a connu une histoire mouvementée. En 1967, les activités d’abattage quittent la ville et la Mouche ferme. Les bâtiments, dégradés, commencent à être détruits. En 1974, des voix s’élèvent pour la conservation de ce site remarquable. La grande halle est inscrite sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Elle est réhabilitée en 1987 par les architectes Reichen & Robert, puis encore rénovée entre 1999 et 2000 par l’atelier de la Rize. La grande halle est aujourd’hui un lieu de concerts et de grands événements.
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Intérieur de la halle Tony Garnier à Lyon
Construite en 1906-1914 pour servir d’abattoirs à la ville de Lyon, la halle Tony Garnier a connu une histoire mouvementée avant de devenir une grande salle de concert d’une superficie de 17 000 m2. Elle constitue un exemple frappant d’architecture industrielle inspirée par les méthodes alors employées dans les usines.
Le marché aux bestiaux est une très grande halle largement ouverte et éclairée. Sa charpente métallique, pensée par l’ingénieur Eugène Bertrand de Fontviolant, est une véritable prouesse technique : toute la structure, d’un seul tenant, repose sur des culées de béton coulées sur place, sans aucun poteau intérieur, pour une surface de 17 600 m2. La hauteur au faîtage (le point le plus haut) atteint 23 m tandis que la portée des portiques va au-delà de 85 m.
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En chiffres
Le marché aux bestiaux est une très grande halle largement ouverte et éclairée. Sa charpente métallique, pensée par l’ingénieur Eugène Bertrand de Fontviolant, est une véritable prouesse technique : toute la structure, d’un seul tenant, repose sur des culées de béton coulées sur place, sans aucun poteau intérieur, pour une surface de 17 600 m2. La hauteur au faîtage (le point le plus haut) atteint 23 m tandis que la portée des portiques va au-delà de 85 m. On peut penser à la coque renversée d’un paquebot, mais aussi à d’autres halles, comme celle de La Villette ou plus encore la galerie des Machines, construite en 1889 pour l’exposition universelle de Paris. Les murs de béton armé laissent place, sur la façade principale et les côtés, à d’immenses baies vitrées, auquel s’ajoute un éclairage zénithal, rendu possible par les décrochements (redans) de la toiture.
Des matériaux simples et peu coûteux
Pour la description de sa Cité industrielle, Tony Garnier écrit : "Les matériaux employés sont le béton de gravier pour les fondations et les murs, et le ciment armé pour les planchers et les couvertures. Tous les édifices importants sont presque exclusivement bâtis en ciment armé.
Ces deux matériaux s’emploient frais, dans des moules préparés à cet effet. Plus les coffres seront simples, plus facile sera la construction, par conséquent moins elle sera coûteuse. Cette simplicité de moyens conduit logiquement à une grande simplicité d’expression dans la structure."