La grande affaire d’une salle d’opéra, c’est l’acoustique. Est-ce vraiment ce qu'en pense Charles Garnier, l’architecte de l’opéra?
Quant à la grande affaire qui préoccupe les mélomanes, celle de l'acoustique, Garnier la règle à sa façon:
"J'ai étudié la question pendant de longs mois et j'ai découvert ceci: pour qu'une salle ait une bonne sonorité, certains conseillent qu'on la fasse en bois ou en pierre, qu'on y plante des arbres, ou qu'on la fasse tout en cristal, ou qu'on garnisse ses parois de neige factice, ou encore que suivant le conseil de Vitruve, on place des casseroles sous les banquettes."
Conclusion de l'architecte, le mieux pour avoir une bonne acoustique c'est encore de ne rien faire et de s'en remettre au hasard et cela marche! Trop bien même si l'on en juge l'effet de la voix sur le grand lustre!
En réalité, c'est le 20mai1896, à presque 21 heures, quand se termine le premier acte de l'opéra Hellé de Floquet qu'un des contrepoids du lustre de plus de 700kg traverse le plafond. Claudine Chaumil, assise au siège13 des quatrièmes loges, décède sur le coup. Au début du 20esiècle, la presse déforme des faits qui se sont déroulés au Palais Garnier. Dès lors, des légendes naissent! Le contrepoids qui a tué Claudine Chaumil est transformé en lustre dans l'imaginaire collectif et le petit danseur qui décède en marquant la marche 13 devient une danseuse dans les histoires autour de l'Opéra Garnier...