Les différentes étapes de la peinture à fresque

L’éléphant fleurdelisé
L’éléphant fleurdelisé | © Thomas Orssaud

Même si on emploie parfois le terme de façon plus large, une fresque est peinte sur un support humide (a fresco, frais), et doit donc être réalisée très rapidement.
Voici le détail des opérations lors de la mise en œuvre d’une telle technique.

  • Une préparation soigneuse du support. Dans un premier temps, on applique sur 5 cm d’épaisseur un mortier à gros grains (chaux éteinte et sable), appelé en italien l’arriccio.
  • Le peintre pose ensuite deux autres couches d’enduit, dont les grains sont de plus en plus fins.
  • Il procède à l’esquisse qui le guidera dans l’étape finale. Au charbon ou au fusain, il dessine les grands traits de sa composition, qu’il complète et précise (ombres, nuances, rehauts…) avec de la sinopie (pigment rouge).
  • Ce dessin préparatoire est recouvert d’une dernière couche d’enduit (l’intonaco) qui le laisse deviner par transparence et doit être parfaitement lisse pour recevoir la couleur. La surface doit être humide sans pour autant être collante : on parle alors de mortier “amoureux”.
  • On procède ensuite à la pose de la couleur. Cette contrainte amène le peintre à travailler rapidement et à prévoir la quantité exacte de peinture pour une surface de 1 à 4 m2, exécutable en une seule journée. De plus, l’erreur n’est pas possible : les corrections (ou "repentirs") sont impossibles !

La peinture à sec ou à la détrempe

Une technique voisine de la fresque consiste à appliquer les couleurs sur un enduit sec. Broyées à l’eau, ces dernières sont ensuite liées avec de l’œuf (peinture a tempera), de l’huile, ou encore de la colle. Contrairement à la fresque proprement dite, cette technique n’impose pas de travailler en un temps limité par le séchage de l’enduit.