Plâtrer et enduire

"Gâcher" du plâtre
L’opération de gâchage s’effectue exclusivement sur le chantier, à proximité de l’ouvrage à exécuter. Une fois pleine, l’auge (ou gamatte) doit être déplacée au minimum pour garder la meilleure qualité possible de plâtre.
Le gâchage est souvent l’affaire de l’apprenti. Il doit tamiser tout doucement le plâtre en poudre au-dessus de l’auge et laisser poser pour que le plâtre s’engorge d’eau. La truelle est utilisée pour obtenir une pâte bien homogène. De nos jours, on mélange les deux éléments avec un mélangeur ou malaxeur à plâtre. En fonction des opérations à effectuer, le gâchage peut être serré – le plâtre prend plus vite – ou lâche : le plâtre, plus liquide, servira alors à faire des moulures, des enduits, couler des pierres…
Le travail du plâtrier est très salissant : une blouse ou un tablier sont indispensables. Ce dernier permet de transporter quelques outils dans la poche.
© BnF
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Lorsque le plâtre est prêt, il faut l’employer sur le champ.
La première étape de la mise en œuvre manuelle est l’enduction. Le plâtrier prend un peu de plâtre avec sa truelle qu’il dépose sur la taloche, une plâtresse, pour l’étendre sur la surface à plâtrer.
Puis, il va régler avec une règle de plâtrier.
Quand le produit a commencé à tirer, il va le resserrer au grand couteau (ou diane, ou cyclope,...) et finir de le dresser. Le travail est très long et méticuleux dans le cas d’une grande surface.
Une fois le plâtre serré, intervient la phase de finition. Selon la finition souhaitée, le plâtre doit être travaillé plus ou moins tôt, plus ou moins sec On peut rechercher différentes finitions : coupée (avec le berthelet), brossée, lissée, poncée…
Lorsque le plâtre est totalement sec (environ 2 semaines), il est possible de le cirer (exception faite des plâtres contenant du sable) avec une ou deux couches (pour un fini plus brillant) de cire translucide ou colorée pour mettre en valeur la couleur du mur tout en le protégeant efficacement contre les taches et l’humidité.