Construire un escalier : la formule de Blondel

L’escalier de Bramante au Vatican
Giuseppe Momo a construit au Vatican cet escalier à double hélice. Nommé à tort l’escalier de Bramante, cet escalier se compose de deux rampes en hélices. Ainsi les personnes qui descendent ne croisent pas celles qui montent.
© Bernard Ryser
© Bernard Ryser

Maison de verre, grand escalier vu du rez-de-chaussée
- au rez-de-chaussée est installé le cabinet médical réservé à l’activité de gynécologue du docteur Dalsace, avec salle d’attente, salle d’examen, salle de laboratoire et bureau personnel du médecin. Très soucieux de l’hygiène, il demande à l’architecte d’imaginer des dispositifs répondant à cet impératif : tout est démontable afin de pouvoir être lavé facilement, les marches d’escaliers en caillebotis métallique peuvent être escamotées et nettoyées, les sols revêtus de caoutchouc sont facilement lessivés ;
- le premier étage est consacré aux réceptions et à la vie commune. On y trouve un petit salon, une vaste salle de séjour, une salle à manger ;
- le deuxième étage réunit les chambres de la famille et de la domestique, ainsi que les salles d’eau ;
- une aile de service est raccordée à la maison à angle droit, et comporte la cuisine.
Quand on souhaite construire un escalier, comment, en connaissant la hauteur d’étage et l’espace disponible, définir la pente et le nombre de marches ?
En 1675, Nicolas-François Blondel, professeur et directeur de l’Académie royale d’architecture sous Louis XIV, publie son Cours d’architecture dans lequel il pose les bases de la construction des escaliers, toujours connues comme "la formule de Blondel".
Cette formule est la suivante : M = 2 h + g
h = hauteur de la marche
g = giron (longueur de la marche, c’est-à-dire de l’endroit où se pose le pied)
M = le pas (distance franchie par le pied)
Pour qu’un escalier soit confortable et sûr, il faut que M soit compris en 60 et 65 cm.