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L’arc-boutant

Abside de Notre-Dame de Paris
L’arc-boutant
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Pour contrer les poussées exercées sur les murs par les voûtes, les églises romanes les renforcent par des contreforts, renforts de maçonnerie en saillie accolés au mur extérieur.
L’architecture gothique quant à elle travaille sur la légèreté des constructions et l’économie des matériaux. Dans les édifices gothiques, les contreforts deviennent des arcs-boutants, comme des contreforts éloignés de la paroi et évidés en arc. Ces structures sont plus légères mais toujours présentes, car les poussées latérales, même réduites, demeurent une menace pour la stabilité de l’ensemble. Les arcs-boutants restent tous associés à un pilier intérieur sur lequel repose la voûte d’ogive. Construits loin des parois, ils sont évidés en arcs. Les arcs-boutants servent aussi à l’évacuation de l’eau de pluie tombée sur le toit.
Les premiers arcs-boutants ont été utilisés pour consolider les églises romanes qui menaçaient de s’effondrer. Par la suite, ce qui n’était qu’un contrefort de secours devient un véritable élément architectural et décoratif. C’est lors de la construction de la cathédrale de Chartres que les arcs-boutants sont intégrés pour la première fois dans les plans d’origine, comme si les architectes gothiques faisaient le choix de dévoiler leurs secrets de construction. À Notre-Dame de Paris, les immenses arcs-boutants aériens qui soutiennent l’abside évoquent presque un gigantesque squelette externe !
© BnF
  • Date
    1827
  • Description technique
    Collection de dessins sur Paris, par Destailleur. Tome V
  • Provenance
    BnF, Estampes et photograpie, RESERVE VE-53G-FOL, Destailleur Paris, t. 5, 980
  • Lien permanent
    ark:/12148/mm320202642d