Avant d’être défait par les dieux olympiens, le titan Cronos avait lui-même dû lutter contre son père Ouranos, le ciel, pour régner sur le monde. Lors de cette lutte, il le castra et de cette blessure naquit Aphrodite, la déesse de l’Amour, émergeant de l’écume de la mer (Aphros signifie l’écume), accueillie par Éros, le désir, une des forces originelles issues du chaos.
L’intérieur du médaillon de cette coupe présente Aphrodite émergeant du sol. Elle regarde Éros, représenté comme un jeune adolescent ailé, volant au-dessus du sol, qui l’accueille les bras ouverts. Aucun texte ne mentionne cette anodos (terme qui désigne l’émergence de certaines divinités) terrestre et non maritime, que l’on retrouve dans l’art à partir du milieu du 5e siècle et plus fréquemment au 4e siècle av JC. Elle insiste sur l’aspect chtonien, lié au monde souterrain, de la déesse de l’Amour, mais aussi du renouveau de la nature et de la végétation.