Une table bien fournie est un signe de pouvoir et de distinction sociale. Et tout seigneur se doit de faire servir une abondante nourriture à ses invités. Cette nourriture est si copieuse qu’une partie du festin sera redistribuée aux pauvres alentour, en conformité avec une autre valeur aristocratique : la largesse. Certaines rations théoriques déduites des comptes qui nous sont parvenus atteignent 4000 à 5000 calories par jour, soit le double du minimum vital et bien plus que ce qui est considéré comme nécessaire à un travailleur de force. En revanche, les serviteurs qui travaillent vraiment n’ont droit qu’à des portions réduites.