Image

Un menuisier au temps de Charles V en 1372

Un menuisier au temps de Charles V en 1372
Le format de l'image est incompatible
Selon la nature de leur production, les menuisiers médiévaux portent des noms plus précis. Les huchiers travaillent les meubles, les huissiers sont spécialisés dans les portes et les fenêtres, les tourneurs ou lambrisseurs ont recours au bois pour les parties intérieures des bâtiments où il sert d’isolant efficace. Mais les frontières entre spécialités restent assez floues, car les compétences d’un huchier restent assez proches de celles d’un huissier.
Comme toute profession, celle de menuisier fait alors l’objet d’une réglementation dont on peut avoir un bon aperçu avec le Livre des métiers du prévôt de Paris, Étienne Boileau, paru en 1268. Ainsi, des officiers visitent les ateliers des menuisiers pour vérifier la qualité de la matière première et des objets fabriqués et s’assurer du respect des heures de travail (interdiction de travailler les dimanches et jours de fête et parfois même la nuit). Si le menuisier ne respecte pas ces règles, celui-ci doit payer des amendes ou se voit saisi de ses objets et de ses outils.
L’apprentissage dure quatre ans et tisse une relation très forte entre maître et apprenti. Un maître peut avoir un ou deux apprentis qu’il doit considérer comme des enfants : il leur garantit le couvert et le logis, ainsi que l’habillement et les outils. Comme dans beaucoup d’autres corporations, un aspirant doit, pour devenir maître, réaliser un chef-d’œuvre, c’est-à-dire un objet unique comme un escalier ou un objet de marqueterie.
© BnF
  • Provenance
    Bibliothèque nationale de France, BnF, Est. RESERVE Oa-12-Fol., Fol. 74. Bouchot, 400
  • Lien permanent
    ark:/12148/mm3202017111