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Les dix rois nasrides

Alhambra de Grenade, salle de justice : peinture sur le plafond du milieu
Les dix rois nasrides
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Proclamée en 1232 par Mohammed ben Nazar, la dynastie nasride est la dernière dynastie musulmane d’Espagne. Dans le contexte difficile de la Reconquista (la “reconquête” par les catholiques, qui reprennent les villes de Cordoue, Valence et Séville entre 1236 et 1248), les possessions nasrides se résument au royaume de Grenade qui englobe un temps les villes de Málaga et d’Almería. Mais les Nasrides sont devenus les vassaux des rois de Castille et d’Aragon. La période la plus glorieuse correspond au règne de Mohammed V (1354-1391), l’un des bâtisseurs les plus actifs de l’Alhambra (c’est lui qui ordonne la construction de la cour des Lions). La culture qui se développe de ce royaume fragile est pourtant extraordinaire – au point que l’on parle parfois de chant du cygne de la civilisation islamique en Espagne. En proie à des luttes fratricides, régulièrement menacé par des agitations politiques et populaires, le pouvoir nasride capitule devant les rois catholiques le 2 janvier 1492 au terme d’une guerre de presque 10 ans (les guerres de Grenade). Dépossédé, le 22e et dernier émir de Grenade, Abû `Abd Allâh “az-Zughbî” (l’infortuné) Mohammed ben Abî al-Hasan `Alî, appelé aussi Boabdil, est contraint à l’exil. On ne sait pas exactement où ni quand il meurt (1527 à Fès, 1532-1533 à Tunis…), mais il termine son existence dans des conditions difficiles. Sa vie mouvementée et romanesque inspirera de nombreux mythes et légendes.
© BnF
  • Date
    1842
  • Auteur(es)
    Owen Jones (1809-1874)
  • Provenance
    BnF, Estampes et photographie, GD-42-FOL
  • Lien permanent
    ark:/12148/mm320202183m