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Grand Hôtel du Louvre

Grand Hôtel du Louvre
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À la fin de l’Empire, la rue de Rivoli n’est bordée que par des tronçons d’arcades (construites alors que les étages ne le sont pas encore), et quelques rares immeubles. Chateaubriand n’y voit en 1813 "que les arcades bâties par le gouvernement et quelques maisons s‘élevant çà et là avec leur dentelure latérale de pierre d’attente". Pour Fontaine, cette lenteur est un échec ; il écrit en 1816 dans son Journal : "Le Domaine, pour tirer parti des terrains, a toléré partout des constructions de baraques et d’échoppes adossées aux bâtisses, et la plus belle rue de Paris est aujourd’hui un lieu désagréable qui ne présente aux yeux que des murailles abandonnées, des échafaudages laissés en place, et tout le désordre de la ruine et de la destruction sans les couleurs respectables du temps."
Mais peu à peu, la nouvelle rue attire les acquéreurs. Les travaux se poursuivent au cours des années qui suivent la chute de l’Empire, en particulier durant la Deuxième République (1848-1852). Mais le chantier est véritablement terminé avec Haussmann. La rue de Rivoli y perdra sa belle unité : passé la rue du Louvre en direction de l’est, sur une longueur de 2 km, les immeubles ne respectent plus les normes imposées par Percier et Fontaine, et adoptent l’allure tout aussi uniforme des immeubles haussmanniens. Les établissements prestigieux qui s’y installent (Hôtel et Grands magasins du Louvre, hôtels Continental, Meurice, Samaritaine…) renforcent la renommée grandissante de la rue.
© Bibliothèque nationale de France
  • Provenance
    BnF, Estampes et photographie, VA-232 (C)-FOL
  • Lien permanent
    ark:/12148/mm320200782j