Le travail de la pierre

Sculpture représentant une urne déversant de l’eau salée
Le sel est au 18e siècle une denrée rare et convoitée. Son extraction est un monopole royal, qui permet à l’Etat de générer des revenus importants grâce à l’impôt sur le sel : la gabelle.
La saline d’Arc et Senans se trouve loin de la mer. Pourtant, le sel existe dans des sources souterraines très salées (environ 330 grammes de sel par litre d’eau). Dans les ateliers, cette saumure est chauffée, et le sel obtenu par évaporation.
Lieu de travail, la saline n’est pas richement décorée. Mais Ledoux reste attentif aux éléments décoratifs et à leur dimension symbolique. Ainsi, sur les murs, une unique sculpture est répétée : elle évoque les eaux salées qui s’écoulent d’une urne. Les choix de décoration mettent l’accent sur le travail de l’homme.
© Stan Neumann, Richard Copans, série Architectures, ARTE FRANCE, LES FILMS D’ICI, RMN
© Stan Neumann, Richard Copans, série Architectures, ARTE FRANCE, LES FILMS D’ICI, RMN

Décoration en bossage autour des fenêtres
Lieu de travail, la saline n’est pas richement décorée. Mais Ledoux reste attentif aux éléments décoratifs et à leur dimension symbolique.
Par exemple, dès l’entrée de la saline, il joue sur le contraste entre les pierres taillées de l’extérieur et les pierres laissées brutes de la grotte. Peut-être veut-il évoquer une mine de sel ? Peut-être aussi veut-il insister sur le travail de l’homme qui transforme la matière ?
Des pierres en relief ( « bossage » ) entourent les fenêtres et marquent l’angle des murs. C’est une décoration simple, mais qui rythme les façades et permet les jeux d’ombre et de lumière.
Sur les murs, une unique sculpture est répétée en haut-relief : elle évoque les eaux salées qui s’écoulent d’une urne. Là encore, les choix de décoration mettent l’accent sur le travail de l’homme.