Le maniérisme, contrastes et détournement

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© BnF

En homme du 16e siècle, Michel-Ange s’éloigne du modèle antique redécouvert au 15e siècle. Il ne parle plus d’harmonie, mais de contrastes, et joue à détourner les usages classiques des éléments d’architecture. Ce mouvement, dont Michel-Ange est le chef de file, s’appelle le maniérisme. Le maniérisme constitue une étape vers le baroque.

Ainsi, Michel-Ange invente l’ordre colossal où les colonnes ou les pilastres s’élèvent sur plusieurs étages du bâtiment, plutôt que d’en supporter un seul.

Il joue aussi sur les effets de perspective, et même sur les illusions d’optique : c’est le cas avec la forme inhabituelle, en trapèze, de la place du Capitole.

Dans l’exemple ci-contre, Michel-Ange détourne les ordres antiques des colonnes : le style ionique, caractérisé par ses spirales en cornes de béliers, est remplacé par des motifs en forme de cloche !