Focus

Une architecture inachevée = une culture vivante

Le centre culturel Tjibaou est un complexe s’inspirant de l’architecture traditionnelle kanak. Dix bâtiments de tailles variées, reprenant le modèle des cases, sont reliés par une longue galerie en forme d’arc. Les “cases” de Renzo Piano donnent volontairement une impression d’inachèvement : à partir d’une certaine hauteur, l’armature de bois n’est plus recouverte par les brise-soleil.

Cases indigènes en Nouvelle-Calédonie
Cases indigènes en Nouvelle-Calédonie |

Bibliothèque nationale de France

Après avoir découvert le terrain et le contexte particulier de la Nouvelle-Calédonie, Piano a beaucoup réfléchi à la culture kanak. Il a lu, a rencontré des Kanak, s’est longuement entretenu avec le représentant de la maîtrise d’ouvrage et directeur de l’Agence pour le développement de la culture kanak (ADCK). Pour lui, il ne s’agissait pas de construire un musée comme un hommage à une civilisation disparue, mais au contraire d’y exposer une culture bien vivante. Un des collaborateurs de Renzo Piano raconte les rencontres entre constructeurs et Kanak. En voyant les cases de Piano, ces derniers auraient dit : “Vos cases, c’est comme nos cases sans qu’on mette la paille”, puis “En fait c’est plus nous, mais c’est encore nous”.