L’architecture High Tech

Reportage dans Elle sur les maisons géodésiques, 14 avril 1946
Reportage dans Elle sur les maisons géodésiques, 14 avril 1946 |

© Bibliothèque nationale de France

Les progrès de la science et de l’industrie ont permis, au fil du 20e siècle, de développer des techniques et des matériaux toujours plus performants en termes de capacité porteuse, d’isolation, d’audace constructive. La fascination des architectes pour la technique et les collaborations avec les ingénieurs donnent des objets architecturaux extraordinaires. Ce goût pour l’architecture High Tech émerge déjà avec les dômes géodésiques et autres créations de l’architecte et inventeur américain Buckminster Fuller (1895-1983), les structures légères de Frei Otto (1925-2015) ou encore les projets de Jean Prouvé (1901-1984). Le Centre Georges Pompidou est le fruit d’une collaboration réussie entre un architecte – Renzo Piano – et un ingénieur – Richard Rogers. Considérée comme un véritable événement, cette réalisation ouvre la voie d’une architecture technique, que continue à nourrir Richard Rogers pour le siège social du Lloyd’s à Londres (1978-1986), une grande structure transparente tout en béton, métal et verre. L’architecte Norman Foster poursuit aussi dans ce sens, avec le siège de la banque HSBC à Hong Kong (1979-1986). Encouragée par l’ingénieur Peter Rice à ses débuts, Zaha Hadid s’est aussi attachée à développer une architecture à la fois ultra-performante et dont les formes hybrides semblent finalement être des extrapolations de la nature.