La construction métallique

À 180 m en l’air, boulonnage du joint des deux arbalétriers
À 180 m en l’air, boulonnage du joint des deux arbalétriers | © Bibliothèque nationale de France

Eiffel remplace la fonte généralement utilisée dans la construction métallique par le fer puddlé, traité selon un procédé qui le rend particulièrement résistant.
Les 18 000 pièces qui composent la tour sont dessinées par 50 ingénieurs et dessinateurs.
Elles sont ensuite fabriquées et en partie assemblées par une centaine d’ouvriers dans les ateliers Eiffel de Levallois-Perret.

Un poste de riveurs sur le chantier de la Tour Eiffel
Un poste de riveurs sur le chantier de la Tour Eiffel |

© Bibliothèque nationale de France

Transportées sur le chantier, ces pièces sont ensuite assemblées définitivement par 120 ouvriers expérimentés, qui ont pour la plupart participé aux chantiers des ponts de Douro et de Garabit.

L’assemblage se fait au moyen de 2, 5 millions de rivets posés à chaud, et enfoncés au marteau. Cette opération se passe sur place ou en amont dans les ateliers.

Elle mobilise quatre hommes à la fois : un premier qui chauffe le rivet, un deuxième qui le maintient avec une pince, un troisième qui le garde en place derrière la poutrelle, et un dernier qui l’enfonce au marteau.

La construction de la tour Eiffel, 1889
La construction de la tour Eiffel, 1889 | © Bibliothèque nationale de France

Eiffel a déjà expérimenté des structures métalliques complexes pour la construction de ses viaducs de Douro et de Garabit.

Mais la tour Eiffel nécessite un dispositif d’une hauteur bien supérieure.

Dans son livre sur la tour, Eiffel décrit le dispositif mis en œuvre : "Un nouveau système de piles sans entretoisements et à arêtes courbes qui fournit pour la première fois la solution complète des piles d’une hauteur quelconque. "