Charles-Édouard Jeanneret dit Le Corbusier… ou Corbu

Charles-Édouard Jeanneret, dit Le Corbusier (1887-1965)
Charles-Édouard Jeanneret, dit Le Corbusier (1887-1965) | © Fondation Le Corbusier/ADAGP

Né en 1887 à la Chaux-de-Fonds en Suisse, Charles-Édouard Jeanneret (1887-1965) apprend, dans ses jeunes années, le dessin et la gravure. En 1907, il quitte sa ville natale pour voyager et travailler en Europe : il découvre – entre autres – l’Italie, l’Allemagne, les Balkans et l’Asie mineure ; il travaille à Paris avec Auguste Perret, à Berlin avec Peter Behrens, rencontre et côtoie de nombreux artistes, intellectuels et architectes aux quatre coins de l’Europe.

De multiples talents

Avant la fin de la Première Guerre mondiale, il s’inspire des procédés de préfabrication et de standardisation observés dans l’industrie pour proposer non seulement un nouveau mode d’habiter mais également une autre manière de vivre. Le Corbusier déploie ses talents à travers l’architecture, mais aussi la peinture, la sculpture, la photographie, le cinéma, la poésie… À la fin des années 1910, il développe le concept de purisme avec le peintre Amédée Ozenfant et fonde en 1920 la revue L’Esprit nouveau. Cet artiste accompli et infatigable multiplie, tout au long de sa vie, les publications et les revues qui sont autant de manifestes pour le renouveau de l’architecture et de la ville.

L’Esprit nouveau : revue internationale d’esthétique
L’Esprit nouveau : revue internationale d’esthétique |

© BnF

Trois rappels à MM. les architectes (2e partie), de Le Corbusier
Trois rappels à MM. les architectes (2e partie), de Le Corbusier |

© BnF

Une carrière en mouvement

Membre fondateur des CIAM (Congrès internationaux d’architecture moderne) en 1928, Le Corbusier s’impose très vite comme l’un des architectes les plus importants de son temps. Pendant cette période, il construit villas, cités ouvrières, immeubles, équipements sanitaires… Les conceptions machinistes qu’il nourrissait depuis les années 1910 s’effacent sensiblement au tournant des années 1950 pour donner cours à des expressions sans doute moins sophistiquées mais plus touchantes et poétiques.

À Chandigarh en Inde ou au couvent Sainte-Marie de la Tourette (1959, Éveux, près de Lyon) par exemple, le béton est laissé brut de décoffrage et les formes architecturales apparaissent comme des sculptures monumentales. L’homme se place au centre de sa pensée lorsqu’il met au point le Modulor, système de mesures fondées sur les dimensions du corps humain, appliqué notamment à l’unité d’habitation de Marseille, dite “Cité radieuse” (1946-1952).