Du béton brut au brutalisme

L’Unité d’Habitation  de Marseille - Cité radieuse (1946-52)
L’Unité d’Habitation de Marseille - Cité radieuse (1946-52) | © Fondation Le Corbusier/ADAGP
Escalier extérieur en béton de la Cité radieuse de Marseille
Escalier extérieur en béton de la Cité radieuse de Marseille |

© Fondation Le Corbusier / ADAGP

À la livraison de la Cité radieuse, le 14 octobre 1952, Le Corbusier fait part au ministre Eugène Claudius-Petit des aléas du chantier, mais aussi de son changement de regard sur les défauts de mise en œuvre du béton, qu’il finit par apprécier : "Sur le béton brut, on voit le moindre incident du coffrage : les joints des planches, les fibres du bois, les nœuds du bois, etc. Eh bien, ces choses-là sont magnifiques à regarder, elles sont intéressantes à observer, elles apportent une richesse à ceux qui ont un peu d’invention", écrit-il.

Naissance du brutalisme

En employant le terme de “béton brut”, Le Corbusier est à l’origine de la diffusion d’un nouveau terme qui va connaître un important succès, le brutalisme.

L’historien et critique d’architecture Rayner Banham théorise ce mouvement dans l’ouvrage The New Brutalism en 1966. Pour lui, trois points caractérisent le brutalisme : la lisibilité formelle, l’exposition claire de la structure, et la mise en valeur du matériau tel quel.

Le terme de brutalisme connaît un regain d’intérêt depuis les années 2000.