Le chantier de construction de la basilique de Saint-Denis

Dagobert visitant le chantier de la construction de Saint-Denis
Au 7e siècle, la basilique est choisie comme lieu de sépulture par Dagobert et sa famille. Le roi fonde un monastère à sa proximité.
En 741, Charles Martel y est inhumé. Saint Denis, en abritant le panthéon de la première dynastie, devient donc le premier sanctuaire carolingien.
L’abbatiale a été transformée sous l’impulsion de Suger
"Tandis que l’on joint le nouveau chevet à l’ancienne façade
Le milieu du sanctuaire brille dans sa splendeur.
Resplendit en splendeur ce que l’on unit splendidement,
Et l’œuvre magnifique qu’inonde une lumière nouvelle, resplendit,
C’est moi, Suger, qui ai en mon temps agrandi cet édifice
C’est sous ma direction qu’on l’a fait".
Abbé Suger, Inscription gravée dans l’église de Saint-Denis.
Cependant, entre la nouvelle façade et le nouveau chevet subsiste la nef carolingienne. En 1231, l’abbé Eudes Clément, avec le soutien de Saint Louis et Blanche de Castille, décide de reprendre les travaux. Il décide de conserver la façade et le déambulatoire rayonnant de Suger. Mais l’harmonisation entre le chœur du 12e siècle et les nouveaux éléments exige des transformations. Le chœur de Suger est donc démonté jusqu’aux abaques des colonnes. Ces dernières sont remplacées par des piles plus solides, capables de soutenir une plus forte élévation.
© Bibliothèque nationale de France
© Bibliothèque nationale de France
Au 7e siècle, Dagobert Ier, roi des Francs, décide de faire édifier une église abbatiale sur le site de l’église fondée par sainte Geneviève. L'image permet de découvrir le travail des différents corps de métier sur ce chantier d'exception.
La règle de l'architecte
La virga, ou latte à mesurer, est un instrument de mesure. Étalon de longueur sur le chantier, cette règle, facile à manipuler, ne nécessite pas obligatoirement de savoir lire.
La règle est parfois représentée, sur certaines miniatures, entre les mains de l'architecte comme une baguette de chef d'orchestre.
À cette époque, les mesures varient d'une province à l'autre et même d'une ville à l'autre, et chaque ouvrier n'a pas, comme aujourd'hui, son mètre pliant ou roulant dans sa poche. La règle est alors la mesure propre à chaque maître d'œuvre, mais aussi l'insigne de son commandement.
Le roi Dagobert
Reconnaissable aux insignes du pouvoir royal (couronne, manteau bleu fleurdelisé doublé d'hermine et sceptre surmonté de la fleur de lys), le roi Dagobert vient visiter le chantier de construction de la basilique.
Jeune homme, il a en effet découvert par hasard le tombeau de saint Denis, où il se réfugia et sur lequel il fonde la basilique de Saint-Denis.
L'équerre
Pour l'ouvrier tailleur de pierre, l'équerre est le gabarit d'un angle droit. Les deux branches d'une équerre peuvent comporter des repères gravés permettant de tracer des angles particuliers ou des rapports utiles (côté du carré et sa diagonale, proportion dorée, angles correspondant à différentes figures).
Maillet et ciseau
Le tailleur de pierre est armé du maillet et du ciseau. Pour éviter de transporter des poids inutiles, la taille se fait progressivement sur les lieux mêmes de la carrière. Les tailleurs de pierre qui travaillent à proximité du lieu d'extraction ont recours à des modèles et gabarits.
Engins de levage
Les constructeurs utilisent des machines pour soulever bois et pierres. Les plus puissantes sont composées d'une grande roue en "cage d'écureuil" mue par des hommes se déplaçant à l'intérieur de celle-ci.
De lourdes charges
Blocs de pierre soigneusement taillés et récipients remplis de mortier sont portés à dos d'homme.
Le transport des pierres
Les carrières sont souvent éloignées des chantiers, les pierres sont alors transportées par des carrioles tirées par les chevaux.