Notes sur le familistère de Guise

— par Émile Zola

Structuré autour de trois grandes cours centrales sur lesquelles donnent tous les appartements, le familistère de Guise est à sa façon une “maison de verre“ où chaque habitant vit sous le regard de tous. En 1901, Émile Zola emploie l’expression de “Maison de verre” pour décrire le “Palais social”.

La vie au familistère : Palais (caserne) social. Un pavillon central et deux ailes. Trois immenses cours couvertes par des verrières. 702 pièces. Prix du loyer par mètre carré. Même prix par étage.
Obligatoire de loger là, mais pas assez de place. Grand balcon à chaque étage sur la cour. Maison de verre, on voit tout, bruits épiés. Défiance du voisin. Pas de solitude. Pas de liberté. Mais grandes commodités et aisance. Surtout pour l’enfance…
Mortalité plus faible là que dans la ville voisine. Un puits artésien. De l’eau pure et bonne. Grand bienfait.
Le théâtre et les écoles. L’Harmonie du Familistère, 60 exécutants. Les écoles, 16 classes, 600 écoliers. Une fête de l’enfance célébrée le premier dimanche et lundi de septembre.
Une cour décorée de feuilles. Des maximes. La fête du travail, cortège, les autorités, discours de l’administrateur et récompense aux enfants les plus méritants. Ordre, règlement, mécanisme. Confort, mais le souhait de l’aventure, des risques de la vie libre et aventureuse. Ne pas couler toutes les vies humaines dans le même moule.

> En savoir plus sur le Familistère : http : //passerelles. bnf.fr/batiments/familistere_planche. php

Notes d’Émile Zola sur le familistère dans le dossier préparatoire de Travail, "Les quatre évangiles", en 1901.