Des matériaux industriels
Ancien créateur de meubles, l’architecte repense la totalité des éléments fixes et le mobilier de la maison.
Il privilégie des matériaux complètement inédits dans l’architecture domestique : tôles perforées aux effets moirés, caillebotis de métal dans les escaliers, caoutchouc naturel à pastilles aux sols… et conçoit les portes coulissantes, les placards à double ouverture qui séparent les chambres de la galerie, et jusqu’au placard à balais qu’il dissimule dans un cylindre métallique coulissant aux allures de sculpture moderne.

Maquettes de la Maison de verre

Maison de verre, grand escalier vu du rez-de-chaussée
- au rez-de-chaussée est installé le cabinet médical réservé à l’activité de gynécologue du docteur Dalsace, avec salle d’attente, salle d’examen, salle de laboratoire et bureau personnel du médecin. Très soucieux de l’hygiène, il demande à l’architecte d’imaginer des dispositifs répondant à cet impératif : tout est démontable afin de pouvoir être lavé facilement, les marches d’escaliers en caillebotis métallique peuvent être escamotées et nettoyées, les sols revêtus de caoutchouc sont facilement lessivés ;
- le premier étage est consacré aux réceptions et à la vie commune. On y trouve un petit salon, une vaste salle de séjour, une salle à manger ;
- le deuxième étage réunit les chambres de la famille et de la domestique, ainsi que les salles d’eau ;
- une aile de service est raccordée à la maison à angle droit, et comporte la cuisine.
Louis Dalbet, artisan ferronnier, accompagne Chareau dans la création des éléments métalliques. C’est lui qui conçoit l’ingénieux mécanisme de l’escalier rétractable qui permet à Mme Dalsace de passer directement de son boudoir au premier étage à sa chambre au second.