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La tour de Babel
Vers 1563, le peintre flamand Pieter Brueghel l’Ancien peint le chantier de la tour de Babel. L’édifice est situé dans un paysage flamand bien plus que mésopotamien. Il reprend, dans son mouvement en spirale, les représentations antérieures de la tour de Babel, mais rappelle aussi le Colisée de Rome, évocateur de la chute de l’Empire romain. L’axe légèrement oblique de la tour semble lui aussi annoncer le destin de l’édifice.
Dans sa représentation de la tour de Babel, Brueghel l’ancien montre une tour démesurée dans laquelle se nichent des centaines d’artisans minuscules, en plein travail. Avec cet édifice, les hommes voulaient atteindre le ciel, et ainsi égaler Dieu. Pour les punir, Dieu les fit alors parler dans des langues différentes, les empêchant de communiquer. La tour ne fut jamais terminée, mais la légende montre bien que pour bien construire, il faut pouvoir se parler !
Ce tableau demeure également un document exceptionnel sur le travail des artisans de l’époque : Brueghel montre en détail les différentes étapes du chantier, les machines, les matériaux et les hommes au travail.
© Kunsthistorisches Museum, Vienne (Autriche)
© Kunsthistorisches Museum, Vienne (Autriche)
Construite sur une base de 91 m de côté, la ziggurat de Babylone comportait sept étages et atteignait approximativement la hauteur de 90 m. Elle aurait exigé 36 millions de briques pour sa construction.
Il existe plusieurs estimations des ressources nécessaires pour la construire. Un historien évalue la durée du chantier à 1 200 jours pour 1 250 ouvriers. Un autre pense que 330 jours auraient suffi à 1 500 hommes, dont 1 000 maçons.