Les sept merveilles du monde antique
Les voyageurs de l’Antiquité avaient établi la liste des "sept merveilles du monde", les sept édifices les plus spectaculaires jamais construits. Ces constructions remarquables se trouvent toutes autour de la Méditerranée. La liste a pu légèrement varier au cours des siècles.
Un seul de ces édifices a survécu : c’est la grande pyramide de Gizeh en Égypte. D’autres, comme le phare d’Alexandrie, existent à l’état de ruines. La plupart enfin ont totalement disparu.
La pyramide de Khéops en Égypte

La pyramide de Khéops à Gizeh
La pyramide est un tombeau, qui abrite le corps momifié du roi d’Égypte, le pharaon. Il existe plusieurs dizaines de pyramides en Égypte, mais les plus célèbres et les plus grandes se trouvent à Gizeh dans les faubourgs du Caire. Khéops, Khéphren et Mykérinos portent les noms des pharaons qui les ont fait construire, et sont situées sur la rive gauche du Nil. Car pour les Égyptiens, la direction du soleil couchant est celle de l’autre monde. À 1/6e de degré près, l’orientation sur les quatre points cardinaux est quasiment parfaite.
Les pyramides ne sont pas isolées. Elles appartiennent à un vaste complexe funéraire qui comprend aussi des temples, des pyramides satellites, un mur d’enceinte pour les protéger des pillages. Le plateau de Gizeh abrite aussi le célèbre sphinx.
Khéops est la plus grande des trois pyramides de Gizeh. Son architecte (ou superviseur des travaux) est Hemiounou, neveu du pharaon Khéops.
© Bibliothèque nationale de France
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Le tombeau du roi Khéops en Égypte, sur le plateau de Gizeh à côté du Caire, est la plus grande pyramide au monde avec sa base de 230 m de côté. Ses dimensions et sa masse de 500 000 tonnes expliquent sans doute que la pyramide de Khéops soit la seule merveille du monde antique que nous puissions encore admirer aujourd’hui. Pour autant, elle ne nous apparaît pas comme aux Égyptiens de l’Antiquité : les plaques de calcaire lisses qui recouvraient sa surface entière ont aujourd’hui été détachées et réemployées dans d’autres édifices.
Les Jardins suspendus de Babylone en Mésopotamie (Irak actuel)

Les jardins suspendus de Babylone
La cité antique de Babylone est aussi restée célèbre pour ses extraordinaires jardins suspendus, l’une des sept merveilles du monde antique. Organisés en terrasses, ces jardins auraient été construits par Nabuchodonosor II pour rappeler à sa femme son pays verdoyant, alors que la Mésopotamie est plate et aride.
De nombreux textes antiques décrivent ces jardins comme d’immenses voûtes de pierres ou de briques en étages, recouvertes d’une épaisse couche de terre. Toutes sortes de fleurs, plantes et arbres y poussaient. L’eau nécessaire à ces plantations était acheminée par un ingénieux système de canalisations, qu’un historien du 3e siècle avant Jésus-Christ décrit ainsi : “Des canalisations conduisent les eaux depuis le haut : tantôt elles s’élancent et s’écoulent en suivant tout droit la pente, tantôt on les contraint à remonter en spirales, à l’aide des mécanismes qui la font courir autour de l’hélice des machines ; les eaux, élevées dans de grandes et nombreuses fontaines, arrosent le Jardin tout entier, imprégnant les racines des plantes en profondeur et maintenant humide la terre.”
Le système semble correspondre à la “vis d’Archimède” ou vis hydraulique qui fonctionne grâce à des hommes qui l’actionnent en permanence.
Pourtant, les jardins de Babylone demeurent un mystère… En effet, les fouilles de la ville n’en ont montré aucune trace, alors qu’on a retrouvé les fondations de la ziggurat et des édifices voisins. Se trouvaient-ils à Babylone, ou ailleurs ?
© Bibliothèque nationale de France
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Organisés en terrasses, ces jardins auraient été construits par Nabuchodonosor II. Un ingénieux système d’acheminement de l’eau permettait de garder ces jardins toujours verts malgré l’aridité du pays alentour. Si l’on n’a retrouvé aucune trace de ces jardins dans les ruines de Babylone, ils ont pourtant été décrits en détail par les voyageurs antiques. Peut-être se trouvaient-ils ailleurs, notamment à Ninive, située au nord de la Mésopotamie.
La statue en or et ivoire de Zeus à Olympie, en Élide (Grèce)

La statue de Zeus à Olympie
Cette gigantesque statue réalisée au 5e siècle avant J.-C. par le célèbre sculpteur athénien Phidias était faite de bois plaqué de deux matières précieuses entre toutes : l’or et l’ivoire. On parlait alors de statue chryséléphantine (de chrysos, or, et elephantinos, ivoire). Détruite par un incendie au 5e siècle après J.-C., la statue garde tout son mystère car aucune copie de bronze ou de marbre ne nous est parvenue, alors que les œuvres si célèbres étaient généralement abondamment copiées.
Cette gigantesque statue réalisée au 5e siècle avant J.-C. par le célèbre sculpteur athénien Phidias était faite de bois plaqué de deux matières précieuses entre toutes : l’or et l’ivoire. On parlait alors de statue chryséléphantine (de chrysos, or, et elephantinos, ivoire). Détruite par un incendie au 5e siècle après J.-C., la statue garde tout son mystère car aucune copie de bronze ou de marbre ne nous est parvenue, alors que les œuvres si célèbres étaient généralement abondamment copiées.
Le temple d’Artémis à Éphèse (Turquie actuelle)

Le temple d’Artémis
Le temple d’Artémis, appelé aussi Artémision, était situé à Éphèse, en Ionie (Turquie actuelle). Il était dédié à Artemis, déesse grecque de la nature et de la chasse. Construit entre le 6e et le 5e siècle avant J.-C., il offrait une architecture proche de celle du Parthénon d’Athènes. Ses dimensions exceptionnelles expliquent qu’il ait été inscrit sur la liste des sept merveilles du monde antique par les voyageurs d’alors. Mais ce sont les conditions de sa destruction qui sont surtout restées célèbres. En 356 avant J.-C., un pyromane, Érostrate, y met le feu sans raison apparente, juste pour que son nom reste dans l’histoire. Geste absurde qui atteint pourtant son objectif puisque le nom de l’incendiaire nous est parvenu !
© Bibliothèque nationale de France
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Le temple d’Artémis, appelé aussi Éphèse, en Turquie actuelle). Il était dédié à Artemis, déesse grecque de la nature et de la chasse. Construit entre le 6e et le 5e siècle avant J.-C., il offrait une architecture proche de celle du Parthénon d’Athènes. Ses dimensions exceptionnelles expliquent qu’il ait été inscrit sur la liste des sept merveilles du monde antique par les voyageurs d’alors. Mais ce sont les conditions de sa destruction qui sont surtout restées célèbres. En 356 avant J.-C., un pyromane, Érostrate, y met le feu sans raison apparente, juste pour que son nom reste dans l’histoire. Geste absurde qui atteint pourtant son objectif puisque le nom de l’incendiaire nous est parvenu !
Le tombeau de Mausole, à Halicarnasse, en Carie (Turquie actuelle)

Le tombeau de Mausole
Le tombeau du roi Mausole était encore debout en 1552, puis a été détruit par les chevaliers de Rhodes. Quelques vestiges, notamment la statue du roi Mausole et l’un des chevaux, rapportés en 1855 par Charles Newton, ont été déposés au British Museum. D’après l’écrivain latin Pline, le tombeau reposait sur une forme carrée se transformant en pyramide tronquée à mi-hauteur, et surmonté d’un char portant les époux royaux.
© Bibliothèque nationale de France
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Le tombeau du roi Mausole était encore debout en 1552, puis a été détruit par les chevaliers de Rhodes. Quelques vestiges, notamment la statue du roi Mausole et l’un des chevaux, rapportés en 1855 par Charles Newton, ont été déposés au British Museum. D’après l’écrivain latin Pline, le tombeau reposait sur une forme carrée se transformant en pyramide tronquée à mi-hauteur, et surmonté d’un char portant les époux royaux.
Le colosse de Rhodes (Grèce)

Le colosse de Rhodes
Selon la légende et la plupart des représentations iconographiques, le colosse de Rhodes, haut de 30 m, constituait l’entrée du port de Rhodes. Les navires passaient entre ses jambes écartées pour entrer dans la ville. Mais cet emplacement est aujourd’hui controversé car il aurait impliqué la mise en place d’une statue beaucoup plus haute. L’existence de cette gigantesque statue de bois et de bronze reste cependant attestée par les textes. En 226 avant J.-C., un tremblement de terre abat le colosse dont il ne reste que les jambes coupées aux genoux. Aujourd’hui rien ne subsiste de cette merveille du monde antique.
© Bibliothèque nationale de France
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Selon la légende et la plupart des représentations iconographiques, le colosse de Rhodes, haut de 30 m, constituait l’entrée du port de Rhodes. Les navires passaient entre ses jambes écartées pour entrer dans la ville. Mais cet emplacement est aujourd’hui controversé car il aurait impliqué la mise en place d’une statue beaucoup plus haute. L’existence de cette gigantesque statue de bois et de bronze reste cependant attestée par les textes. En 226 avant J.-C., un tremblement de terre abat le colosse dont il ne reste que les jambes coupées aux genoux. Aujourd’hui rien ne subsiste de cette merveille du monde antique.
Le phare d’Alexandrie (Égypte)

Le phare d’Alexandrie
Construit au 3e siècle avant Jésus-Christ, le phare d’Alexandrie est l’une des sept merveilles du monde. Haut de plus de 100 m, il s’effondre et disparaît au 15e siècle, mais il reste un modèle mythique dans l’esprit des constructeurs. Aujourd’hui encore, les archéologues en recherchent les vestiges dans les eaux du port d’Alexandrie.
© Bibliothèque nationale de France
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Construit au 3e siècle avant Jésus-Christ, le phare d’Alexandrie est l’une des sept merveilles du monde. Haut de plus de 100 m, il s’effondre et disparaît au 15e siècle, mais reste un modèle mythique dans l’esprit des constructeurs. Aujourd’hui encore, les archéologues en recherchent les vestiges dans les eaux du port d’Alexandrie.