Construire sur sol humide et peu stable

L’église Saint-Joseph
L’église Saint-Joseph | © Philippe Bréard / Ville du Havre

À l’embouchure de l’estuaire de la Seine, le centre-ville du Havre repose sur un sol très humide, essentiellement constitué de vase, de sable et de galets alternant avec de nombreuses nappes phréatiques. Cette géologie particulière a conduit les architectes et les ingénieurs de la reconstruction à rivaliser d’ingéniosité pour assurer les meilleures fondations possible à leurs bâtiments. Les pieux pouvaient alors être enfoncés à plus de 15 m sous terre pour y trouver de la roche. Situé tout près de la plage et ouvrant la ville sur la mer, l’ensemble de la porte océane se compose de barres et de tours disposées symétriquement. Hautes de 47, 50 m, les deux tours ne reposent pas sur des pieux, mais sur des masses de sable à l’extrémité desquelles est installé un système d’aspiration. Une fois les tours terminées, le béton bouge encore un peu, il se “tasse”. Pour que le nivellement soit parfait, on aspire, d’un côté ou de l’autre, une certaine quantité de sable