Les techniques de fortification

Fort Griffon et Battant
Fort Griffon et Battant | © Bibliothèque nationale de France

Le bastion : inventé au 16e siècle, le bastion remplace la tour médiévale. Il est souvent placé aux angles d’une enceinte. Son plan reproduit le dessin d’un pentagone. Deux faces sont tournées de la forme d’un triangle ou d’une flèche vers l’ennemi. Le bastion est placé au-devant de l’enceinte et sert à en défendre les angles. C’est une des bases principales de tir d’artillerie (canon).

La demi-lune : malgré sa forme pentagonale, le bastion ne suffit pas pour défendre une place. Des ingénieurs proposent de doubler les fortifications par des "avant-fortifications" que l’on appelle les "dehors". Au-devant des courtines, alternant avec les bastions qui sont plus en retrait, la demi-lune est simplement reliée à la fortification principale par un chemin abrité, la double-caponnière. L’alternance de demi-lunes et de bastions permet de croiser les feux et les tirs.

Plan de la citadelle de Belle-Ile par Vauban
Plan de la citadelle de Belle-Ile par Vauban | © Bibliothèque nationale de France

La tour bastionnée : c’est une création originale de Vauban qui reprend le type médiéval de la tour. Deux étages permettent de faire le feu ; le niveau supérieur est à ciel ouvert. À l’intérieur, une solide voûte de pierre protège l’artillerie.

Le glacis : il s’agit d’un vaste espace découvert, souvent en pente douce, empêchant l’assaillant de s’abriter aux abords de la place forte.

La courtine : muraille reliant deux tours ou deux bastions.

Le front bastionné : ensemble de courtines (murailles) et de bastions formant une ligne de défense.

La mise en place de ces dispositifs successifs entrave l’avancée des assaillants, et laisse aux assiégés le temps de tirer.