Focus
Le rococo ou baroque tardif

Le palais de Sanssouci à Potsdam près de Berlin
Construit entre 1745 et 1747 par Georg Wenzeslaus von Knobelsdorff, le palais de Sanssouci est une commande du roi de Prusse Frédéric II dit “le Grand” (1712-1786). Située à Potsdam, près de Berlin, cette résidence d’été de style "rococo" se compose du château et de nombreux pavillons ou “fabriques”, disséminés dans un parc de presque 300 hectares. Frédéric II, influencé par l’esprit des Lumières du 18e siècle, y reçoit notamment le philosophe et écrivain français Voltaire.
© Gabriel Roche-Tamic
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Le rococo est un mouvement artistique qui s’épanouit au 18e siècle dans les cours européennes, notamment en Europe centrale et du Sud. Comme pour beaucoup d’autres courants (maniérisme, baroque, impressionnisme…), le terme “rococo” est tout d’abord péjoratif. Il pourrait venir de la combinaison des mots “rocaille“ (en français) et “baroco” (du portugais, qui désignait à cette époque une perle irrégulière, bizarre). Sous influences autrichienne, française et italienne, le rococo s’exprime tout particulièrement dans l’architecture et les arts décoratifs. La Prusse représentait l’un des foyers les plus actifs de ce courant.

Salon du palais de Sanssouci à Potsdam près de Berlin
Le palais de Sanssouci est de style "rococo". Le rococo séduit par la liberté de son dessin et sa légèreté. Il se distingue par le traitement de l’espace et de la lumière. Les salles de réception sont de véritables scènes de théâtre : les architectes et les artistes y jouent avec les effets d’illusion. Contrairement aux anciennes compositions figées, ils cherchent à exprimer le mouvement et la dilatation de l’espace.
L’ornement joue un rôle particulièrement important dans cette recherche : à l’extérieur comme à l’intérieur, du plancher au plafond, du sol au toit, l’architecture est envahie de sculptures (sur tous supports), dorures et peintures. Insérés entre les panneaux de lambris, les miroirs démultiplient et amplifient les pièces.
© Gabriel Roche-Tamic
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Une décoration omniprésente
Le rococo séduit par la liberté de son dessin et sa légèreté. Il se distingue par le traitement de l’espace et de la lumière. Les salles de réception sont de véritables scènes de théâtre : les architectes et les artistes y jouent avec les effets d’illusion. Contrairement aux anciennes compositions figées, ils cherchent à exprimer le mouvement et la dilatation de l’espace.
L’ornement joue un rôle particulièrement important dans cette recherche : à l’extérieur comme à l’intérieur, du plancher au plafond, du sol au toit, l’architecture est envahie de sculptures (sur tous supports), dorures et peintures. Insérés entre les panneaux de lambris, les miroirs démultiplient et amplifient les pièces.
Le goût de la nature et de l’exotisme
Les ornemanistes (artisans spécialistes des ornements) puisent une grande part de leur inspiration dans la nature pour laquelle s’exprime un amour de plus en plus fort. Les scènes mythologiques et les figures exotiques (“chinoiseries”, motifs orientaux…) complètent ce décor envahissant qui traduit aussi parfois une certaine “horreur du vide”.