La coupole : attention fragile !

La place et la basilique Saint-Pierre
La place et la basilique Saint-Pierre | © BnF
Une triple coupole de pierre
Une triple coupole de pierre | © Bibliothèque nationale de France

La solidité de la coupole est pendant toute sa construction l’objet de débats acharnés, qui rappellent ceux du chantier du dôme de Florence. Michel-Ange a pourtant repris une bonne partie des techniques qui ont permis la construction de cet édifice : une double coque, nervures de consolidation et forme en œuf (ovoïde) qui résiste mieux aux pressions que la demi-sphère. La coupole elle-même est achevée en moins de deux ans par 600 hommes travaillant sans relâche. Le chantier exige des quantités de bois phénoménales, car contrairement à celle de Florence, la coupole de Saint-Pierre est construite à l’aide de cintres en bois. Deux anneaux de métal en enserrent la base pour éviter tout affaissement. Quant à la couverture, elle est faite de feuilles de plomb.

Le principe de la "chaînette inversée"

150 ans après son achèvement, la coupole présente des fissures alarmantes qui amènent à renforcer sa base au moyen de plusieurs anneaux métalliques supplémentaires.
Des experts montrent alors que le dessin du dôme ne respecte pas totalement le principe de la "chaînette inversée", toujours utilisé de nos jours par les professionnels. En effet, la forme prise par un câble ou une chaîne suspendu par ses extrémités et soumis à son seul poids est réputée la plus solide qui soit. C’est cette forme qu’adoptent les coupoles pour résister aux forces qui s’exercent sur elles. Parfois, comme au Panthéon de Paris, ce principe est appliqué à une coupole intérieure, invisible de l’intérieur comme de l’extérieur du bâtiment.