Les matériaux

Brique d’argile cuite recouverte sur deux faces d’inscriptions cunéiformes
Brique d’argile cuite recouverte sur deux faces d’inscriptions cunéiformes | © British Museum

Dans cette région où le bois est rare, la matière première de la ziggurat est la brique d’argile. Deux types de briques sont utilisés :

  • les briques crues : elles sont faites d’argile mélangée à de la paille hachée, moulée et séchée au soleil. Elles permettent de construire le noyau de la ziggurat, c’est-à-dire la partie centrale qui est pleine ;
  • les briques cuites : plus solides, résistant mieux à l’humidité, elles sont utilisées pour l’enveloppe et la base de la ziggurat. Elles peuvent aussi être vernissées. L’épaisseur de cette couche de briques cuites augmente au fil des siècles : environ 1, 50 m à Ur, mais 15 m dans l’état final de la ziggurat de Babylone. Les escaliers et les sols des étages sont aussi faits de briques cuites.
Une Babylone apaisée et heureuse
Une Babylone apaisée et heureuse |

© Bibliothèque nationale de France

Transport de matériaux : motifs extraits de bas-reliefs du palais de Ninive, Assyrie
Transport de matériaux : motifs extraits de bas-reliefs du palais de Ninive, Assyrie | © BnF

L’enveloppe de la ziggurat n’est pas plane : les briques sont posées de manière à composer des cannelures, des niches ou des piliers qui donnent un rythme aux surfaces.

L’asphalte ou le bitume, abondants dans les sols de la région, constituent un mortier qui joint les briques. Il assure aussi l’étanchéité des toits et des terrasses.

Les roseaux entrent aussi dans la construction des ziggurats. On les utilise pour fabriquer des nattes tressées que l’on intercale entre les différentes couches de briques. Cette technique vise à éviter les glissements des briques et à assurer à l’ensemble une meilleure stabilité, tout en répartissant la charge des briques.